Télé encéphalographie en Lorraine : 1er réseau inter-hospitalier

Les neurologues du CHU voient s'afficher sur l'écran l'électroencéphalogramme (EEG) d'une patiente tombée dans une rue à plus de 100 km de Nancy et donnent leur diagnostic par téléphone. A l'autre bout du fil, l'équipe médicale de l'hôpital de Remiremont qui a pris en charge la victime les écoutent : un travail à distance rendu possible grâce au 1er réseau français d'interprétation EEG en temps réel mis en place par le Centre Hospitalier Universitaire et co-financé par la Région Lorraine. Bénéficiant d'une infrastructure parfaitement sécurisée, gérée par la Direction du Système d'Information et l'unité Réseaux et Télécommunication du CHU de Nancy, le dispositif a été initié par le Pr Hervé Vespignani, chef du service de Neurologie.

Les neurologues du CHU voient s’afficher sur l’écran l’électroencéphalogramme (EEG) d’une patiente tombée dans une rue à plus de 100 km de Nancy et donnent leur diagnostic par téléphone. A l’autre bout du fil, l’équipe médicale de l’hôpital de Remiremont qui a pris en charge la victime les écoutent : un travail à distance rendu possible grâce au 1er réseau français d’interprétation EEG en temps réel mis en place par le Centre Hospitalier Universitaire et co-financé par la Région Lorraine. Bénéficiant d’une infrastructure parfaitement sécurisée, gérée par la Direction du Système d’Information et l’unité Réseaux et Télécommunication du CHU de Nancy, le dispositif a été initié par le Pr Hervé Vespignani, chef du service de Neurologie.

Malgré la banalité de leur apparence, cet ordinateur et ce téléphone portent en eux tout le dispositif de télémédecine EEG. Un réseau d’interprétation en ligne qui relie en temps réel plusieurs centres hospitaliers de proximité lorrains et l’établissement nancéien. Une première nationale à l’actif du service de Neurologie du CHU de Nancy. En effetet, « si le principe de la télémédecine existe depuis plusieurs années, c’est la première fois qu’une application en matière d’électroencéphalographie voit le jour », précise l’initiateur du projet.

La réalisation d’un EEG est indiquée dans de nombreuses situations : malaise, perte de connaissance, manifestation pouvant faire penser à de l’épilepsie ou encore surveillance de comas. « Les hôpitaux périphériques n’ont généralement pas de neurologues dans leurs équipes » explique le chef du service de Neurologie « c’est pourquoi l’intervention des spécialistes du CHU est incontournable dans ces situations. » Jusqu’à présent, les tracés étaient envoyés au Centre Hospitalier Universitaire de Nancy par coursiers ou par ambulances. Dans les cas les moins urgents, rendez-vous était donné aux patients dans un périmètre de plus de 100 km.

Le dispositif actuel est avantageux à la fois pour le public et les équipes médicales : « Moins d’attente, moins de déplacements, donc plus de confort pour le patient et ses proches ainsi qu’une activité plus importante pour les neurologues. » Un dispositif également intéressant à l’intérieur du CHU étendu sur 2 sites géographiques distincts : « Si une intervention de chirurgie cardiaque a lieu sur le site de l’hôpital d’adultes de Brabois, le chirurgien qui veut s’assurer que sa stratégie opératoire n’a pas de conséquences négatives sur le cerveau de son patient, utilisera la surveillance en direct par EEG avec un neurologue du site des hôpitaux urbains » explique Hervé Vespignani.

A l’heure actuelle, le réseau intègre les centres hospitaliers de Bar-le-Duc (Meuse), Neufchâteau, Remiremont, St Dié (Vosges) et prochainement Freyming-Merlebach, Metz (Moselle) et Verdun (Meuse). « Il reflète pleinement la volonté d’apporter à ces hôpitaux et à leurs patients les bénéfices de la technicité et de l’expertise du CHU dans la perspective d’une organisation territoriale. Au-delà des avancées pour le patient et les équipes de soins, le réseau a une incidence positive sur la démographie médicale locale » ajoute le Pr Vespignani. Un sérieux atout pour attirer des neurologues en Lorraine pour exercer la neurologie générale dans les hôpitaux périphériques et la neurologie spécialisée de haut niveau au CHU de Nancy.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.

A Nancy, l’Infiny au service des MICI

En juin 2021, l’Agence nationale de la recherche annonçait le financement de douze nouveaux Instituts hospitalo-universitaires, montant ainsi le nombre d’IHU à dix-neuf avec l’ambition de faire de la France la première nation souveraine en matière de santé à l’échelle européenne. Sur ces douze nouveaux établissements, deux d’entre eux ont obtenu, en raison de “intérêt de santé publique majeur” qu’ils présentaient, le label “IHU émergent ».” C’est notamment le cas de l’IHU INFINY du CHRU de Nancy, officiellement lancé le 7 septembre dernier, et spécialisé dans la prise en charge des MICI.