Pionniers en téléexpertise, les neurochirurgiens de sept hôpitaux de l’AP-HP tiennent à tour de rôle une très grande garde*. Ils étudient les demandes émanant des urgences neurochirurgicales de la région parisienne pour des patients souffrant de traumatismes crâniens aux tumeurs cérébrales, en passant par les sciatiques paralysantes. En Ile-de-France, 53 sites sont équipés de ce système dont tous ceux de l’AP-HP. Les données médicales et les images radiologiques du patient sont transmises via le programme informatique sécurisé TELIF (réseau de télémédecine en Ile de France).
Ce système expert limite les transferts inutiles de patients. En effet, « il arrivait fréquemment que des patients soient amenés à la grande garde car les urgentistes avaient besoin d’un avis chirurgical expert. Or ce n’était pas toujours nécessaire et le patient était renvoyé vers son l’hôpital d’origine », explique le Pr Philippe Decq, chef du service de neurochirurgie du groupe hospitalier Henri-Mondor et coordinateur de l’observatoire de la grande garde.
Avec la téléexpertise, ces allers-retours sont évités. Les patients sont transférés à la grande garde uniquement si le neurochirurgien le juge nécessaire. Celui-ci fait part de son avis par un appel téléphonique. « Le système répond globalement aux attentes mais il gagnerait à utiliser les nouvelles technologies », précise Philippe Decq.
Créée en 1994, cette aide au diagnostic en neurochirurgie n’est pas encore reconnue comme acte médical.
* les établissementspartenaires de la téléexpertise en neurochirurgie sont : la Pitié-Salpêtrière (75), Beaujon (92), Bicêtre (94), Henri-Mondor (94), Necker Enfants-Malades (75), Lariboisière (75) et Sainte-Anne 75 (Centre hospitalier hors AP-HP)
D’après un article de Charlène Catalifaud publié sur le webzine de l’AP-HP – 30/03/2012
A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques
Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.