Télémédecine : un engagement institutionnel

Outil structurant l'organisation des soins lourds ou de proximité, support télématique indispensable au bon fonctionnement des urgences, réponse adaptée aux actions de prévention... A l'AP-HP les applications de télémédecine developpées avec les professionnels de santé répondent à un besoin médical identifié pour les franciliens.

Outil structurant l’organisation des soins lourds ou de proximité, support télématique indispensable au bon fonctionnement des urgences, réponse adaptée aux actions de prévention… A l’AP-HP les applications de télémédecine developpées avec les professionnels de santé répondent à un besoin médical identifié pour les franciliens. l’AP-HP participe à une cinquantaine de réseaux de télémédecine en exploitation, en expérimentation ou en projet.


30 établissements de l’AP-HP échangent régulièrement des données entre eux mais aussi avec 53 hôpitaux et cliniques d’Ile-de-France, d’autres régions et des DOM-TOM, et avec la médecine de ville. On citera pour exemple :

– SPES, Soins palliatifs Essonne Sud, réseau à vocation locale qui favorise le maintien à domicile des personnes en phase avancée d’une maladie chronique grâce à un télépartage du dossier médical.
– le réseau de télémédecine inter-hospitalier TELIF (Télémédecine Ile-de-France), opérationnel dès 1994, qui améliore l’orientation des urgences neurochirurgicales par la transmission d’images et d’informations médicales aux services des hôpitaux de la Grande Garde de Neurochirurgie. Dans ce dispositif, l’AP-HP joue le rôle de centre de référence régional.
– le réseau INTERPATH à vocation nationale, coordonné par le Pr Hemet de l’Association ADICAP et la Mission Télémédecine de l’AP-HP, permet la transmission d’images numérisées de lames, des demandes d’avis, des échanges d’images, de protocoles en anatomie pathologie et en hémato-cytologie. En exploitation depuis 1996, cette application de téléexpertise compte 36 sites à l’AP-HP.


Le développement de la Télémédecine est aussi international.

Créé en 1996, le Département Union Européenne au sein de la Direction des affaires internationales est chargé notamment de promouvoir la participation de l’Institution aux projets communautaires de télématique appliquée à la santé.
Parmi d’autres réseaux internationaux, le Pr Escourrou du laboratoire d’explorations fonctionnelles de l’hôpital Antoine-Béclère coordonne l’application « Sommeil 92/ European Neurological Network / Télédiagnostic des pathologies du sommeil » en expérimentation depuis 2001. Celle-ci fonctionne par un réseau ville hôpital pour le diagnostic et la surveillance thérapeutique des pathologies du sommeil.


Pour plus d’information aller sur le site Web : href= »http://telemedecine.aphp.org » target= »_blank »


Définition

La télémédecine désigne les « prestations médicales délivrées par un médecin dans les domaines diagnostiques, thérapeutiques ou préventifs, à l’aide d’applications télématiques » Elle garantit au patient des compétences diagnostiques très spécialisées, quel que soit son point d’entrée dans le système de soins. Outil d’aménagement du territoire, la télémédecine contribue à une meilleure utilisation des équipements.


La télémédecine repose sur la télétransmission de textes, d’images ou de vidéo dans un environnement garantissant aux documents envoyés leur confidentialité, leur traçabilité et leur intégrité.

Elle se décline en :
Téléexpertise : avis donné par un médecin à un autre médecin de la même spécialité ou d’une spécialité différente
Téléconsultation : avis donné par un médecin à un patient
Télésurveillance : surveillance par un médecin de paramètres enregistrés au domicile du patient
Télédiagnostic : diagnostic posé par un médecin n’ayant pas réalisé personnellement l’examen (interprétation à distance d’examens radiologiques, diagnostic anatomo-pathologique sur la base d’images télétransmises, etc.)
Téléassistance : réalisation à distance d’un acte chirurgical, d’un examen radiologique ou anatomo-pathologique grâce à la télécommande des appareils médicaux

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