Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Tests antigéniques : mode d’emploi et organisation de leur déploiement

Pour accompagner le déploiement des tests antigéniques, le ministère des Solidarités et de la Santé détaille, dans un dossier complet, la teneur, la fiabilité ainsi que les modalités d'administration et de distribution de ces tests.

Pour accompagner le déploiement des tests antigéniques, le ministère des Solidarités et de la Santé détaille, dans un dossier complet, la teneur, la fiabilité ainsi que les modalités d’administration et de distribution de ces tests.
Près de 200 000 tests antigéniques ont été réalisés depuis début novembre, plus de 700 000 ont été délivrés en officine.
Le test RT-PCR reste la technique de référence. Le test antigénique est moins sensible mais sa rapidité de rendu de résultat est un atout, explique le dossier de presse du ministère:
«- Si le test antigénique est positif, vous êtes malade, isolez-vous au plus vite
– Si le test antigénique est négatif, soyez prudent. Il est possible que vous soyez porteur du virus mais, dans la plupart des cas, vous ne serez pas ou peu contagieux.
La réalisation des tests RT-PCR et antigéniques est gratuite pour le patient sans avance de frais.»

Un résultat en 15 minutes

Le test antigénique s’apparente à un test de grossesse. Il a la taille et la forme d’une carte de crédit et s’accompagne d’un écouvillon pour le prélèvement. Comme le test RT-PCR, le prélèvement est fait dans les narines (nasopharyngé). Il est ensuite placé dans une encoche de la carte où un liquide réactif est versé. Le résultat est disponible en 15 minutes en moyenne. Chaque professionnel de santé devra saisir l’ensemble des résultats des tests qu’il effectue, positifs et négatifs, dans l’outil SIDEP permettant d’obtenir des indications épidémiologiques robustes et d’effectuer un «contact tracing» immédiat.
         

Une technique largement expérimentée

Pour évaluer ce mode de dépistage, pas de 270 000 tests antigéniques ont été réalisés. Soit: 208 000 tests auprès des personnels d’Ehpad, 12 800 auprès des voyageurs aériens et 41 900 auprès des patients admis en urgence au sein d’un établissement de santé.
La liste des tests autorisés, mise à jour quotidiennement, est disponible sur covid-19.sante.gouv.fr/tests. Une procédure d’évaluation et d’amélioration continue des produits disponibles sur le marché a du reste été mise en place par le ministère de la Santé.

Qui peut réaliser le prélèvement?

Sont habilités à réaliser ce test les médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens, kinésithérapeutes ou infirmier, et sous leur responsabilité de nombreux autres professionnels de santé (les manipulateurs d’électroradiologie médicale, les techniciens de laboratoire médical, les préparateurs en pharmacie, les aide-soignants…).
Plus de 7 000 professionnels de santé ont déjà réalisé des tests antigéniques : plus de 2000 médecins, 1700 infirmiers, plus de 3200 pharmaciens.
Pour chaque test effectué, le professionnel de santé doit:
communiquer le résultat du test au patient, avec un document apportant des recommandations sanitaires adaptées
retracer le résultat, positif ou négatif, dans le système d’information national SIDEP, qui détermine le suivi épidémiologique et la mise en œuvre du «contact tracing».

Priorité aux personnes symptomatiques

La priorité de l’usage de ces tests est donnée aux personnes symptomatiques pour briser les chaînes décontamination, notamment quand le test est réalisé dans un délai inférieur ou égal à quatre jours après le début des symptômes.
Pour les personnes symptomatiques âgées de 65 ans ou plus ou celles qui présentent un risque de développer une forme grave de la Covid-19 dont le résultat est négatif, une consultation médicale et une confirmation par test RT-PCR sont recommandées.
Il est également possible de réaliser un test sur une personne asymptomatique, dans le cadre d’une démarche de diagnostic, si le professionnel l’estime nécessaire.
Dans le cadre de dépistages collectifs organisés au sein de populations ciblées (lycées, usines, hébergements collectifs, EPHAD…), en cas de suspicion de circulation particulièrement active du virus (potentiel de contamination, prévalence, etc.)

Lancement d’opérations pilotes de dépistage

Le ministère de la Santé a commencé à lancer dès la mi-novembre des opérations pilotes de dépistage de population cibles avec cette technique. A savoir, dans l’Education nationale, sur la base d’un dépistage individuel «au moindre doute» à destination des enseignants et autres personnels adultes et en complément de la priorité qui leur sera accordée en ville pour la réalisation de tests RT-PCR. Une expérimentation auprès des lycées sera également lancée prochainement en Ile-de-France.
De même, des campagnes de dépistage ponctuelles et ciblées seront organisées avec les collectivités territoriales et les entreprises, en cas de suspicion de cluster ou de circulation particulièrement active du virus.

Ces opérations feront l’objet d’un retour d’expérience, afin de pouvoir faire évoluer le dispositif et de l’amplifier, dans la perspective notamment du déconfinement.
Betty Mamane

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de Saint-Etienne : 40 centres maladies rares labellisés

Le mois dernier a eu lieu la Journée internationale des maladies rares. L’occasion pour le CHU de Saint-Etienne d’annoncer la labellisation pour cinq ans de quarante centres d’expertise, tous dédiés à la prise en charge de ces pathologies. Une décision ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en termes de prise en charge et de suivi des patients.

Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.