Dédiée à la promotion de la santé et à la prise en charge des personnes en situation de vulnérabilité, la Cité de la santé prend place sur le site hospitalier réhabilité de La Grave. Elle est la première pierre à l'édifice de la reconversion de ce lieu au cœur de la ville rose. En attendant que vienne s'installer à ses côtés la future «Cité des Arts». Elle a été inaugurée le 20 juin 2019 par Etienne Guyot, préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole et président du Conseil de surveillance du CHU de Toulouse, et Marc Penaud, directeur général du CHU.

Dédiée à la promotion de la santé et à la prise en charge des personnes en situation de vulnérabilité, la Cité de la santé prend place sur le site hospitalier réhabilité de La Grave. Elle est la première pierre à l’édifice de la reconversion de ce lieu au cœur de la ville rose. En attendant que vienne s’installer à ses côtés la future «Cité des Arts». Elle a été inaugurée le 20 juin 2019 par Etienne Guyot, préfet de la région Occitanie et  de la Haute-Garonne, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole et président du Conseil de surveillance du CHU de Toulouse, et Marc Penaud, directeur général du CHU.   
La Cité de la santé se situe dans la cour de l’ancienne maternité et accueille dorénavant l’ensemble des activités sanitaires historiquement déployées sur La Grave.  Le budget de la rénovation de la cour de la maternité s’élève à 13 M€, auxquels s’ajoutent des frais de rénovation externe de 5 M€, induits par le caractère classé du bâtiment: façades, toitures et autres éléments architecturaux pour lesquels le CHU sollicite des subventions, des aides et du mécénat. Cet aménagement va nécessiter une évolution Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) qui sera lancée fin 2019 pour se clôturer courant 2021.
Dans ce cadre, le CHU de Toulouse a pris l’engagement de, non seulement maintenir l’activité sanitaire sur le site, mais également d’en améliorer l’accueil et les installations au bénéfice des patients les plus vulnérables. «Le CHU de Toulouse reste propriétaire du site de La Grave. Aujourd’hui, la réimplantation des activités de soins ambulatoires au sein de la Cité de la santé continue la longue tradition de ce lieu hospitalier et confirme les engagements du CHU de maintenir une offre de santé au cœur de la ville sur un des sitesoù est née l’histoire de la médecine à Toulouse», a déclaré Marc Penaud. 

Des activités sanitaires modernisées sur un lieu historique

Les premières mentions de l’hôpital de la Grave remontent aux années 1190. Il tirerait son nom du lieu où il a été bâti: la grève qui longe la Garonne au niveau du port de pêcheurs voisin. Lieu d’enfermement des pestiférés les plus pauvres, lors de la Peste noire, l’hôpital s’est transformé au XVIIe siècle, au moment du Grand Renfermement, en un hospice général où été internées les populations misérables (mendiants, prostituées, mères seules, orphelins, insensés…). Puis au gré des progrès sanitaires, sa vocation médicale s’est affirmée, avec notamment le transfert de la maternité de l’Hôtel-Dieu à La Grave. Le carré historique a abrité jusqu’en 2003 la maternité du CHU de Toulouse, jusqu’à ce qu’elle déménage au sein de l’hôpital Paule de Viguier de Purpan, dans des locaux modernes, répondant aux normes de sécurité et de confort actuelles.

Un espace de 4000 m2 réhabilité

En mai 2019, le CHU de Toulouse a ainsi pu réinvestir les quatre côtés de la cour de la maternité pourinstaller au sein de 4000 m2, la Cité de la santé. La poursuite des activités sanitaires de l’établissement, notamment au cœur de cette cour, permettent de conserver la destination hospitalière originelle de ce lieu d’exception, une volonté forte du CHU de Toulouse inscrite dans le Projet d’établissement 2018-2022, qui prévoit que la Cité de la santé accueille des activités tournées vers la prévention, les soins et la recherche, purement ambulatoires. "Un formidable projet pour le territoire toulousain et ses habitants en termes de qualité de vie et de prévention», souligne Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne. Le CHU de Toulouse s’étend ainsi aujourd’hui sur plus de 750 000 m2, au sein des sites de Rangueil, Larrey,Purpan, Salies-du-Salat, l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, de l’Hôtel-Dieu et de La Grave. 

Au cœur de la prévention et de la promotion de la santé

Prévenir, diagnostiquer, guérir, accompagner, en liens étroits avec les professionnels du territoire, publics ou privés, apporter la valeur de l’expertise au plus haut niveau, offrir à tous les meilleurs soins possibles portés par la recherche, l’enseignement et l’innovation… Rappelant les grandes missions dévolues aux CHU, le directeur général du CHU de Toulouse et le Pr Laurent Schmitt, président de la Commission d’établissement se sont félicités que «ces ambitions prennent vie dans ce lieu au cœur de La Grave et au cœur de la prévention et de la promotion de la santé, objectifs de la stratégie nationale de santé 2018-2022. La Cité de la santé constitue un espace de soin, d’innovation, de recherche et d’enseignement qui associe le CHU, l’Université, la médecine de ville, les associations et l’ensemble des partenaires de l’institution».
Les actions de prévention et de promotion de la santé développées par le CHU de Toulouse sontconfortées par la dimension citadine et centrale de la Cité de la santé sur le site de La Grave.Ces initiatives concernent tout un parcours de vie, doivent associer les partenaires publics et privés,doivent être pluri professionnelles et s’aider des nouvelles technologies. Les locaux entièrement rénovés du bâtiment historique de l’ancienne maternité constituent un espace de soins de proximité, d’innovation, de recherche et d’enseignement, associant le CHU mais aussi l’université, lesprofessionnels libéraux et les associations.
Les toulousains ont accès à une offre de soins dédiée à la promotion de la santé, à la prévention, à l’éducation thérapeutique, au repérage et à l’intervention précoce sur les facteurs de risques et situations de vulnérabilité avec: le Centre de santé sexuelle, la Permanence d’accès aux soins de santé (PASS), l’Espace régional d’éthique d’Occitanie, les activités ambulatoires du Gérontopole et centre séniors, la Maison médicale de garde, le Centre d’éducation thérapeutique Jean-Pierre Tauber, l’Institut régional d’éducation et de promotion de la santé Occitanie (IREPS).

Un projet médical renforcé à horizon 2022

Dans le cadre du projet d’établissement 2018-2022 du CHU de Toulouse, les activités de La Cité de la santé font l’objet d’une démarche volontariste ayant vocation à renforcer la prise en charge de ceux qui en ont le plus besoin. Ainsi, l’offre de soin sera constamment améliorée, notamment en terme de dépistage et de prévention, et ce en lien avec la médecine de ville, les associations et l’ensemble des partenaires de l’institution. Le Centre de santé sexuelle, la Permanence d’accès aux soins de santé et les activités du Gérontopôle vont notamment connaitre des évolutions parmi lesquelles:
– le renforcement de la visibilité du CSS hors des murs du CHU, grâce à une forte communication auprès des partenaires internes et externes
– une prise en charge « point of care » qui permet une seule venue sur le site au lieu de deux, grâce au développement des tests rapides avec remise des résultats au cours de la même visite
– la mise en place d’un accueil du premier recours sur le site- un parcours patient de deuxième recours comprenant des activités connexes à maintenir dans la même unité fonctionnelle pour délivrer des avis ou des prises en charge rapides et coordonnées dans l’intérêt du parcours patient
 – un projet de e-santé reposant sur un site internet dédié avec notamment l’accès à un questionnaire d’évaluation des besoins patients en ligne, la possibilité de prendre rendez-vous, un rendu des résultats par SMS, une déclaration en ligne aux partenaires…

Des actions ciblées contre la précarité

Une nouvelle impulsion va aussi être donnée au PASS, lieu d’accueil médico-psycho-social. Parmi les axes de développement: un meilleur repérage des personnes en situation de précarité, une fluidification du parcours patient, le déploiement d’actions "hors les murs", la mise en oeuvre de dépistages organisés avec des partenaires experts, la possibilité de faire appel au service civil pour le recrutement de personnels médicaux et paramédicaux dans le cadre d’actions de prévention.
Le Gérontopôle du CHU de Toulouse, centre collaborateur de l’OMS, va quant à lui diversifier son offre de soin ambulatoire. L’objectif étant de développer la filière «prévention» et «le maintien en santé des seniors» dans les différents domaines en s’appuyant sur les structures de consultation et d’hospitalisation de jour. La continuité des différentes actions est assurée par l’équipe régionale vieillissement et prévention de la dépendance en lien avec les professionnels de proximité sur bientôt l’ensemble de l’Occitanie. Ainsi, les seniors de la région pourront avoir accès à cette expertise et  à la recherche clinique proposée par l’unité d’investigation clinique du Gérontopôle.
D’autres activités sont en outre envisagées au sein de La Grave au gré de la définition de leur modèle économique concernant notamment des parcours de santé innovants, l’accompagnement des maladies chroniques, de l’obésité et des conduites alimentaires. 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.