Trois essais cliniques vaccinaux devraient démarrer en France dès ce mois de décembre via la plateforme COVIREIVAC de l’Inserm. Parmi ces trois essais, deux sont déjà en cours dans d’autres pays, tandis que le troisième correspondra au démarrage d’une phase III. Alors que les premières livraisons du vaccin de Pfizer sont attendues en janvier, la nécessité se fait jour de poursuivre le développement d’autres vaccins et de compléter la collecte de données.
Des accords pour lancer ces essais cliniques vaccinaux ont été conclus avec des industriels, dont Astra Zeneca et Janssen. Ces derniers ont été scrupuleusement sélectionnés après avis du Comité scientifique vaccins Covid-19.
Les dossiers ont été déposés auprès de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé) et d’un CPP (Comité des Protections des Personnes). Les essais pourront donc démarrer en décembre sous réserve de l’accord de ces autorités réglementaires.
Approfondir les connaissances scientifiques
Même si des vaccins sont autorisés dans les prochains mois, il est impératif de poursuivre les essais afin d’approfondir les connaissances scientifiques notamment sur la durée de la protection et la qualité de la réponse immunitaire. Quelle que soit la stratégie vaccinale adoptée en France et les vaccins qui seront autorisés par les autorités sanitaires, la tenue d’essais cliniques via COVIREIVAC sera poursuivie pour répondre à d’autres questions de recherche qui continuent de se poser.
L’impératif de développer plusiuers vaccins
En effet, afin de répondre au besoin mondial et aux différentes populations, il est impératif de développer plusieurs vaccins. La poursuite des travaux de recherches permet aussi d’élaborer des produits avec des efficacités complémentaires, plus faciles à administrer et/ou moins chers à produire. Par ailleurs, des interrogations demeurent concernant notamment la durée de l’immunité conférée, la nécessité de rappels, les populations pour lesquelles ces vaccins sont indiquées…Autant de réponses attendues qui devraient permettre d’optimiser les campagnes vaccinales.
Betty Mamane