La lutte contre la tuberculose est désormais assurée en France par des Centres de Lutte Anti-Tuberculeuse habilités (Briey, Mont St Martin, Toul et Nancy pour la Meurthe-et-Moselle). Opérationnel depuis mars 2007, le CLAT du CHU de Nancy assume 3 missions principales : l’information, le dépistage et la veille car si la tuberculose a nettement perdu du terrain dans les pays occidentaux, la maladie tue encore 5 000 personnes par jour dans le monde. En France, un peu plus de 5 000 nouveaux cas surviennent chaque année et 700 décès lui sont attribués.
La tuberculose, maladie infectieuse de forme pulmonaire principalement, est provoquée par des bacilles. Plusieurs signes combinés amènent à suspecter un cas de tuberculose : toux, perte de poids, fatigue, légère fièvre, transpiration nocturne, douleurs dans la poitrine. Affection sérieuse, surtout pour les enfants en bas âge et les personnes immunodéprimées (greffés, patients VIH), la tuberculose est curable lorsqu’elle est traitée correctement. « Une personne atteinte peut largement contaminer son entourage même si cela nécessite des contacts prolongés en milieu confiné. La toux, les crachats et les éternuements favorisent la transmission des bacilles », explique le Dr Pierre Vaillant, médecin au CLAT de Nancy.
Le Centre de Lutte Anti-Tuberculeuse du CHU de Nancy assure la prise en charge des personnes malades en direct ou en collaboration avec d’autres services de soin voire avec les médecins de ville. « En moyenne, sur 100 personnes entourant un patient atteint de tuberculose, 30 sont touchées et risquent de développer la maladie » souligne le Dr Vaillant « C’est pourquoi les personnes qui ont été en contact étroit avec un malade contagieux (famille, amis, collègues de travail…) doivent être examinées avant qu’elles ne contaminent à leur tour d’autres personnes ». C’est alors qu’une enquête est coordonnée par le CLAT auprès de ces personnes dites « contacts » qui, une fois identifiées, sont dépistées (par un test cutané et une radiographie pulmonaire). L’évolution de la maladie étant lente, il faut réaliser ces examens de nouveau à 3 mois puis à 1an après l’exposition initiale. En cas de résultats positifs, il est possible de prévenir l’apparition de la maladie grâce à des médicaments antituberculeux (traitement de 3 mois). Concernant le vaccin BCG qui était réalisé systématiquement chez les enfants et les adolescents, l’obligation vaccinale a été suspendue par décret en 2007, au regard de l’amélioration de la situation française. « Cependant, le vaccin est toujours fortement recommandé pour les groupes à risques et obligatoire pour les professionnels exposés des secteurs de la santé et du social », précise le Dr Vaillant.
Afin de limiter les situations épidémiques, le CLAT organise des actions de dépistage gratuit en lien avec les structures médico-sociales ciblant des groupes dits « à risques » : populations précarisées, migrants provenant de pays à forte endémie, individus vivant en milieu carcéral et personnes immunodéprimées. La prise en charge médicale va souvent de paire avec un accompagnement par les assistantes sociales du Centre.
Le timbre antituberculeux français : 80 ans d’éducation sanitaire
Exposition du 24 novembre au 12 décembre 08
Hôpital d’adultes de Brabois, hall d’entrée – Vandoeuvre
Centre de Lutte Anti-Tuberculeuse du CHU de Nancy
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