Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Un algorithme pour prédire le diagnostic de maladies rares neurogénétiques

RADIAL, un algorithme automatisé, développé par le Centre de Référence des Maladies Neurogénétiques Rares des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg facilite le diagnostic très complexe des ataxies cérébelleuses héréditaires.

RADIAL, un algorithme automatisé, développé par le Centre de Référence des Maladies Neurogénétiques Rares des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg facilite le diagnostic très complexe des ataxies cérébelleuses héréditaires.
Les ataxies cérébelleuses héréditaires sont des maladies neurologiques rares dont les formes très variées qui rendent le diagnostic difficile. Leur repérage exige une expertise clinique pointue et des techniques d’analyse génétique avancées.
Le développement d’un algorithme automatisé appelé RADIAL permet, sur la base des caractéristiques cliniques et paracliniques d’un patient, de prédire la cause moléculaire de ces affections. Cette avancée est le fruit du travail de l’équipe du Pr Mathieu Anheim qui dirige le Centre de Référence des Maladies Neurogénétiques Rares, au sein du service de neurologie du Pr Tranchant. Cette démarche a été validée par une large étude internationale conduite par le Pr Anheim et récemment publiée dans la revue américaine Annals of Neurology.

Algorithme versus expertises scientifiques

Disponible gratuitement en ligne, RADIAL permet de prédire de façon très fiable quel type d’ataxie cérébelleuse héréditaire est responsable de la pathologie présentée par le patient testé, parmi les 67 types d’ataxies cérébelleuses héréditaires existantes.  L’algorithme s’est même avéré plus performant et beaucoup plus rapide que 5 experts internationaux qui ont eu besoin de 7 heures de réflexion pour évaluer 100 dossiers, là où la machine rendait sa copie en quelques secondes avec un meilleur résultat.
On compte aujourd’hui près de 7 000 maladies rares, dont 80% de nature génétique telles que les ataxies cérébelleuses héréditaires. Grâce à cet outil en libre accès, le diagnostic de ces maladies rares est facilité. Désormais les patients disposent d’un diagnostic précis, d’un conseil génétique, d’un accompagnement adapté et parfois d’un traitement spécifique.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.