Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Un boîtier innovant pour contrôler à distance l’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque qui touche 7500 personnes en Lorraine correspond à l'incapacité du myocarde à assurer un débit cardiaque suffisant pour couvrir les besoins énergétiques de l'organisme à cause d’une anomalie de la fonction cardiaque. Les professeurs Faïez Zannad, praticien hospitalier du service cardiologie du CHU de Nancy* et Patrick Rossignol, médecin délégué au CIC-P et néphrologue, ont mis au point une technologie qui améliore le suivi à distance des patients insuffisants cardiaques. Dans le cadre de sa politique en faveur de l’innovation et du transfert de technologie, la Région Lorraine en partenariat avec l’Union Européenne via le FEDER, a investi 1,9 millions d’€ dans le projet, sur 3 ans de recherche et développement.

L’insuffisance cardiaque qui touche 7500 personnes en Lorraine correspond à l’incapacité du myocarde à assurer un débit cardiaque suffisant pour couvrir les besoins énergétiques de l’organisme à cause d’une anomalie de la fonction cardiaque. Les professeurs Faïez Zannad, praticien hospitalier du service cardiologie du CHU de Nancy* et Patrick Rossignol, médecin délégué au CIC-P et néphrologue, ont mis au point une technologie qui améliore le suivi à distance des patients insuffisants cardiaques. Dans le cadre de sa politique en faveur de l’innovation et du transfert de technologie, la Région Lorraine en partenariat avec l’Union Européenne via le FEDER, a investi 1,9 millions d’€ dans le projet, sur 3 ans de recherche et développement.
Un boîtier : c’est la partie visible de l’innovation. Il suffira au patient, confortablement insallé chez lui, d’y déposer une goutte de son sang, pour obtenir des informations sur son état d’insuffisance cardiaque. Les données décryptées par le boîtier seront transmises à distance, du domicile au centre de télésurveillance. Si nécessaire, ces résultats seront communiqués au médecin traitant qui pourra prescrire un nouveau traitement ou adapter le traitement en cours, en s’appuyant sur les mesures de ce dispositif expert d’aide à la décision médicale. « Cette technologie devrait apporter une réponse aux problèmes de réhospitalisations trop fréquentes des patients insuffisants cardiaques » espèrent les deux professeurs.
Le brevet du projet a été déposé en 2011. Actuellement en phase de développement et de recherche, il a permis la création de cinq emplois au sein des laboratoires universitaires. Les premiers prototypes du boîtier sont attendus pour la fin 2013. Quant aux études cliniques, elles sont prévues pour l’année 2014 et seront conduites par le CIC-Plurithématique. Ce projet permet de mettre en collaboration plusieurs acteurs des secteurs universitaires et industriels, dans le but de « développer une nouvelle filière de dispositifs médicaux et de services de télémédecine et télésanté en Lorraine ». Sont associés au projet, le Centre de Recherche en Automatique de Nancy (Pr Blondel), le Centre d’investigation clinique Plurithématique dont les 3 tutelles sont le CHU de Nancy, l’Inserm et l’Université de Lorraine, l’Institut Elie Cartan (Pr Monnez, dans le cadre d’un contrat d’interface avec le CHU, sous la coordination du Pr Albuisson), le LORIA (Mme Devignes), et la société SD Innovation. Pour produire ce boîtier « intelligent », les deux professeurs de l’Université de Lorraine se sont associés à un expert en montage de projet et en conseil en entreprise.
Le CHU de Nancy déjà porteur d’innovations dans le champ de l’insuffisance cardiaque puisque le Pr Faïez Zannad est à l’origine du projet Européen HOMAGE, lancé officiellement en février 2013. Enjeux : prévenir le développement de l’insuffisance cardiaque chez les personnes âgées présentant un risque cardiovasculaire élevé et individualiser les traitements
* le Pr Faïez Zannad assure également la coordination du Centre d’Investigation Clinique Plurithématique Pierre Drouin

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.