Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Un centre d’innovation technologique au CHU de Rennes

Le CHU de Rennes et l'Université de Rennes 1 ont inauguré le Centre d'innovation technologique (CIT), installé au centre cardio-pneumologique (Hôpital Pontchaillou), le 17 février dernier.

Le CHU de Rennes et l’Université de Rennes 1 ont inauguré le Centre d’innovation technologique (CIT), installé au centre cardio-pneumologique (Hôpital Pontchaillou), le 17 février dernier.

Les maladies cardiovasculaires, du fait de leur morbidité et leur mortalité, constituent un enjeu majeur de santé publique. Pathologies souvent liées au vieillissement, tels l’insuffisance cardiaque (150 000 nouveaux cas chaque année et près de 32 000 décès) ou les troubles du rythme cardiaque, leur impact sur notre système de soins ne peut être dissocié de l’évolution démographique actuelle. A côté des avancées majeures apportées par les médicaments, les thérapeutiques non pharmacologiques -stimulation et défibrillation cardiaques, assistance circulatoire, techniques ablatives- ont connu un essor considérable au cours des dix dernières années, justifiant de maintenir un effort de recherche important en ce domaine.

Labellisé par le ministère de la Recherche, le Centre d’innovation technologique du CHU de Rennes attend l’agrément du ministère de la Santé.

Le CIT s’appuie sur un partenariat avec des équipes de recherche de l’Université Rennes 1 et de l’INSERM (Groupe de Recherche Cardio-Vasculaire et Laboratoire Traitement du Signal et de l’Image, UMR 642), de nombreuses équipes cliniques du CHU ainsi que des partenaires industriels leaders :
– Ela Médical – Sorin Group (stimulateurs, défibrillateurs implantables, systèmes de resynchronisation cardiaque, enregistreurs et analyseurs Holter ECG),
– Deltamed (stations de relecture et d’analyse de l’EEG numérisé),
– Biotrial (évaluation de produits et de médicaments).

Ce label, obtenu après évaluation nationale, est une reconnaissance de l’excellence des travaux menés à Rennes en cardiologie, tant au niveau de l’expérimentation de dispositifs médicaux cardiologiques que de la recherche.

Le CIT de Rennes a une double vocation d’innovation et d’évaluation des technologies pour la santé et il s’inscrit, plus spécifiquement, dans le cadre des systèmes de surveillance multivariés de diagnostic et des prothèses actives implantables permettant d’explorer, d’évaluer et de traiter les fonctions cardio-vasculaire, nerveuse et respiratoire. Les champs cliniques ainsi concernés, complémentaires des cinq centres créés au niveau national, relèvent en tout premier lieu de la cardiologie mais aussi de la chirurgie cardio-vasculaire, du système respiratoire et de l’exploration du système nerveux en anesthésiologie et en néonatalogie.

Ce centre -le 4ème en France- est installé depuis juin 2005 au rez-de-jardin du centre cardio-pneumologique, l’aménagement des locaux (350 m2) ayant été réalisés dans le cadre du contrat de plan Etat-Région Bretagne 2000-2006. Les équipements ainsi que les moyens de fonctionnement ont pu être mis en oeuvre, en partenariat avec les équipes de recherche et les industriels, par le financement des projets et contrats de recherche, relevant en particulier du Réseau National des Technologies pour la Santé (RNTS).

Sur le plan administratif, le CIT est rattaché au département de cardiologie du CHU . Il dispose d’une co-direction : le Pr Daubert pour la partie médicale et Jean-Louis Coatrieux, du laboratoire sur le traitement du signal et de l’image, pour la partie scientifique. Les modalités de collaboration entre chercheurs universitaires, médecins et industriels font l’objet de contrats, signés pour chaque projet de recherche. Le nombre de personnels du CIT varie en fonction des projets en cours, mais le nombre moyen représente environ une quinzaine de chercheurs médecins, une quinzaine de chercheurs universitaires et un nombre variable d’industriels.

Ses missions : enjeux et projets

Enjeux médicaux, industriels et économiques
Le CIT a pour objectif de contribuer au développement des approches de traitement non pharmacologiques dans des domaines cliniques variés (cardiologie, néonatalogie, surveillance en milieu anesthésique, réanimation, chirurgie) et d’asseoir la place grandissante des systèmes de surveillance et de diagnostic externes, type Holter ou moniteurs, ou implantés. Dans ce dernier cas, l’objectif est de favoriser :
– l’apparition de nouvelles indications thérapeutiques,
– la mise au point d’outils adaptés,
– l’évolution des produits existants.

La collaboration étroite chercheur/médecin/industriel est le seul garant d’un avancement cohérent des projets à tous les stades afin de déboucher au plus vite sur un prototype. Le CIT sera capable de produire des brevets industriels, de valoriser la recherche par transfert de technologies, de favoriser la création de petites entreprises sur des produits émergents (la dernière opération réalisée avec le projet WICARE a conduit à la création en 2003 de l’entreprise ATLANTIC RF) et de créer des nouveaux secteurs de marché et d’emplois (les retombées en matière d’emploi par l’industrie étant, dans ce secteur, de l’ordre d’une embauche par MF généré). Enfin, cette architecture tripartite a pour conséquence d’avoir une démarche sécurisée à tous les stades de la conception du produit. Le rôle du CIT sera aussi d’amplifier les contacts avec des industriels n’étant pas partenaires du CIT mais désirant s’associer à son action ou bénéficier de son infrastructure.

Les missions
Le CIT sera le point d’émergence de cibles cliniques et technologiques précises et limitées. Sa première mission sera d’évaluer les nouvelles technologies médicales en particulier dans ses champs cliniques : la cardiologie, la chirurgie cardio-vasculaire, le système respiratoire et l’exploration du système nerveux en anesthésiologie et en néonatalogie. Cette tâche est d’autant plus importante que le CIC, récemment créé à Rennes, ne l’assurera pas au plan technologique. Le CIT sera également capable de porter un projet depuis sa phase embryonnaire jusqu’à son développement, de mise sur le marché et d’application au patient. Il sera également en mesure d’assurer la mise au point d’un produit déjà dans sa phase d’évaluation.

Ses projets de recherche
De nombreuses actions ont été finalisées ces dernières années ou sont en cours, tant au niveau de la recherche que du développement.

Le dernier projet en date vient d’être labellisé lors de l’appel d’offres 2005 du RNTS. Il s’agit du projet MICA, dont l’objectif est d’utiliser les prothèses implantables pour permettre un monitoring à domicile ou en situation clinique du patient insuffisant cardiaque.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.