Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Un FIBROSCAN pour les services d’hépatogastroentérologie

Le CHR de Metz-Thionville vient d'acquérir un FIBROSCAN qui fonctionne en alternance dans les services d'hépatogastroentérologie de Metz et de Thionville. Cet examen non invasif du foie permet au praticien de déceler une fibrose hépatique ou une cirrhose.

Le CHR de Metz-Thionville vient d’acquérir un FIBROSCAN qui fonctionne en alternance dans les services d’hépatogastroentérologie de Metz et de Thionville. Cet examen non invasif du foie permet au praticien de déceler une fibrose hépatique ou une cirrhose.

Le FIBROSCAN repose sur la technique de l’élastographie impulsionnelle. En mesurant la vitesse de propagation d’une onde de choc de faible amplitude à travers le parenchyme hépatique (la vitesse étant d’autant plus importante que le foie est dur), le médecin peut apprécier le degrè d’élasticité du foie. L’impulsion est envoyée par une sonde appliquée au contact de la paroi thoracique à hauteur du foie. Les résultats sont exprimés en kiloPascals (kPa) avec des valeurs comprises entre 2,5 et 75 kPa. Lorsque la valeur d’élasticité hépatique est inférieure à 7 kPa, il est probable qu’il n’existe pas de fibrose ou une fibrose minime (F0-F1 selon le score Metavir). Lorsqu’elle est supérieure à 10 kPa, la fibrose est probablement sévère (F3-F4), et quand elle est supérieure à 14 kPa, l’existence d’une cirrhose est très probable. Les performances du FibroScan pour le diagnostic de la fibrose significative (score Metavir Metavir F ≥ 2) sont similaires à celles des marqueurs sériques.

Ces techniques non invasives ont fait l’objet d’une évaluation par la Haute Autorité de Santé et leur fiabilité a été reconnue. Certaines équipes préconisent l’utilisation combinée du FibroScan et de marqueurs biologiques (FibroTest ou autres) en première intention.

Si les résultats de ces deux méthodes d’évaluation sont concordants la biopsie peut être évitée chez la majorité des patients. En cas de discordance, et après avoir éliminé les causes d’erreur inhérentes à chaque technique, une biopsie peut éventuellement être réalisée.

Déroulement pratique de l’examen
Cet examen ne nécessite pas d’hospitalisation. Il est totalement indolore et dure une dizaine de minutes. Pour le patient cela se passe un peu comme un examen échographique.
La mise en oeuvre de cette technique requiert une courte période d’apprentissage. Au C.H.R., comme dans la plupart des centres, il est réalisé par les infirmières des services d’Hépatogastroentérologie. Le résultat de cet examen, qui est généralement couplé à un test biologique (Fibrotest ou autre), est interprété par les médecins et sert de base de discussion pour déterminer avec le patient l’attitude la plus adaptée à son cas.

Difficultés présentes et perspectives d’avenir

Bien que la valeur de cet examen soit scientifiquement reconnue il n’est pas encore inscrit à la nomenclature des actes médicaux et ne peut donc être valorisé financièrement. Des solution provisoires sont adoptées (variable selon les centres) : assimilation à un acte d’échographie ou intégration dans un bilan réalisé en hôpital de jour. Il est probable que cette situation va évoluer et que, de même que pour les tests biologiques, une inscription à la nomenclature verra le jour.

Quant à son champ d’application, il ne se limitera certainement pas à l’évaluation initiale des hépatites virales mais s’étendra aussi à la surveillance de leur évolution -avec ou sans traitement- et à d’autres domaines de la pathologie hépatique.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”