Un laboratoire L3 au CHU de Besançon

Les cultures d'agents infectieux sont indispensables aux activités de diagnostic et de recherche. Face à l'émergence, à l'échelle internationale, de germes hautement pathogènes, elles revêtent un intérêt particulier. C'est dans ce contexte que le CHU de Besançon se dote d'un laboratoire L3 garantissant le confinement total des agents infectieux manipulés.

Les cultures d’agents infectieux sont indispensables aux activités de diagnostic et de recherche. Face à l’émergence, à l’échelle internationale, de germes hautement pathogènes, elles revêtent un intérêt particulier. C’est dans ce contexte que le CHU de Besançon se dote d’un laboratoire L3 garantissant le confinement total des agents infectieux manipulés.

Le CHU de Besançon dispose désormais d’un laboratoire de niveau L3 localisé au niveau du service de virologie intégré dans le pole GERIS (Gestion des Risques Infectieux et Sanitaires). Il participe de fait au secteur infectieux du futur Plateau de Biologie prévu pour 2012 sur le campus hospitalo-universitaire et qui regroupera à terme sur un même site l’ensemble des laboratoires du CHU.

Le laboratoire L3 vient ainsi renforcer les moyens de diagnostic, de recherche et de sécurité sanitaire du CHU en matière de virologie et de bactériologie. Cet équipement de pointe permet de manipuler les cultures de germes potentiellement dangereux comme le VIH, la grippe aviaire, et les myco-bactéries (tuberculose et bactéries apparentées). L’installation du laboratoire L3 a nécessité une conception très spécifique. En effet, ce laboratoire est en dépression, impliquant une filtration absolue de l’air, comportant un double sas de sécurité, et intègre un autoclave à double entrée pour la désinfection sécurisée des déchets. Il se distingue d’un équipement de classe 2 par le confinement total des agents infectieux. Ainsi, ce nouvel équipement du CHU de Besançon sera particulièrement utile en vue du diagnostic et d’activités de recherches sur des agents infectieux potentiellement dangereux.

Outil supplémentaire pour le diagnostic des infections à VIH et à mycobactéries, ce laboratoire représente un atout pour la recherche en virologie et bactériologie. En cas d’épidémie d’agents infectieux émergents (grippe aviaire), il viendra en appui du centre de l’Institut Pasteur de Paris, référent dans le domaine.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.