Un segment d’aorte greffé remplace la trachée : une 1ère mondiale

L'équipe de Chirurgie thoracique (Pr Wurtz, Pr Porte, Dr Conti, Dr Akkad), et l'équipe d'Anesthésie-Réanimation cardio-thoracique (Dr. Desbordes et Dr. Dusson) du CHRU de Lille, ont réalisé avec succès les quatre premiers remplacements étendus de la trachée par un greffon aortique : une innovation mondiale dans le domaine du traitement des tumeurs extensives de la trachée.

L’équipe de Chirurgie thoracique (Pr Wurtz, Pr Porte, Dr Conti, Dr Akkad), et l’équipe d’Anesthésie-Réanimation cardio-thoracique (Dr. Desbordes et Dr. Dusson) du CHRU de Lille, ont réalisé avec succès les quatre premiers remplacements étendus de la trachée par un greffon aortique : une innovation mondiale dans le domaine du traitement des tumeurs extensives de la trachée.

Les tumeurs de la trachée sont en effet des tumeurs rares, pour la plupart peu sensibles à la chimiothérapie et à la radiothérapie. La chirurgie peut permettre d’obtenir une guérison, mais pas pour tous les patients. Pour certains d’entre eux, seul un traitement palliatif peut être proposé.

Depuis les années 50, des tentatives expérimentales de remplacement de la trachée ont été effectuées par de nombreux spécialistes, sans succès.

Cette fois-ci, après des expérimentations animales concluantes, et avec l’accord du Comité Consultatif National d’Ethique, quatre patients porteurs d’une tumeur étendue inopérable, ont bénéficié, à la Clinique de Chirurgie Thoracique du CHRU de Lille, en collaboration étroite avec l’équipe de pneumologie (Pr Marquette) et d’anesthésie réanimation (Dr Desbordes), d’un remplacement trachéal par un greffon aortique. Il s’agissait de rétablir la continuité trachéale et permettre ainsi une fonction respiratoire normale.

A ce jour, ces quatre patients ont été opérés et sont en vie, avec un recul supérieur à 18 mois pour les deux premiers.

Ce succès clinique a pu être réalisé grâce aux travaux d’expérimentations animales du Laboratoire d’Etude des Greffes et Prothèses Cardiaques de Paris (Pr Carpentier, Pr Azorin, Pr Martinod), de l’Institut de Médecine Prédictive et de Recherche Thérapeutique – IFR 114, Faculté de Médecine, Université de Lille 2 – CHRU de Lille (Pr Marquette) et de l’UMR8161 CNRS, Institut de Biologie de Lille (Pr Duterque).

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.