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Un tout nouvel espace naissance

Le 4 mai 2004, le CHU de Strasbourg a ouvert un espace naissance situé au 5ème étage de l'hôpital mère-enfant de Hautepierre. Ce nouveau centre est issu de la fusion des services de gynécologie-obstétrique 1 et 2 en un département. Pour permettre ce regroupement, il a fallu réorganiser les pratiques aussi bien médicales que soignantes afin d'harmoniser et d'améliorer la prise en charge des patientes. Dirigé par le Pr Isarël Nisand, l'espace naissance est pensé en fonction du niveau de prise en charge : une maison de naissance pour accoucher « comme à la maison » et des salles de naissance de niveau 3 pour les grossesses à risque. Et dans ce lieu où débute la vie, l'art contemporain a toute sa place grâce à un partenariat inédit le Fonds Régional d'Art Contemporain d'Alsace. « Nous voulions offrir aux futures mamans et à leur famille des conditions optimales de sécurité, d'accueil et de confort, un des objectifs du projet d'établissement des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg ! » résume le Pr Nisand.

Le 4 mai 2004, le CHU de Strasbourg a ouvert un espace naissance situé au 5ème étage de l’hôpital mère-enfant de Hautepierre. Ce nouveau centre est issu de la fusion des services de gynécologie-obstétrique 1 et 2 en un département. Pour permettre ce regroupement, il a fallu réorganiser les pratiques aussi bien médicales que soignantes afin d’harmoniser et d’améliorer la prise en charge des patientes.
Dirigé par le Pr Isarël Nisand, l’espace naissance est pensé en fonction du niveau de prise en charge : une maison de naissance pour accoucher « comme à la maison » et des salles de naissance de niveau 3 pour les grossesses à risque. Et dans ce lieu où débute la vie, l’art contemporain a toute sa place grâce à un partenariat inédit le Fonds Régional d’Art Contemporain d’Alsace.
« Nous voulions offrir aux futures mamans et à leur famille des conditions optimales de sécurité, d’accueil et de confort, un des objectifs du projet d’établissement des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg ! » résume le Pr Nisand.

Visite des lieux
L’espace de la naissance comporte une partie « ouverte », dite d’accueil des urgences gynécologiques. Dans cette zone la patiente est prise en charge 24h /24 h par une sage-femme qui examine la patiente et, si besoin, l’oriente vers un médecin.
Dans le cas d’une grossesse normale, la patiente et son conjoint sont ensuite accueillis dans la partie « salle de naissance » et « maison de naissance » par une des trois sages femmes de ce secteur.
L’espace dédié à la naissance comporte 3 parties :
– 7 salles d’accouchement,
– 2 salles de césarienne,
– une maison de naissance comprenant 4 salles.

Les salles de naissance
Les 7 salles d’accouchement sont plus particulièrement destinées aux patientes ayant besoin d’une médicalisation soit parce que la grossesse est à risque, soit par exemple, parce les patientes souhaitent bénéficier d’une analgésie péridurale.
L’analgésie péridurale, en l’absence de contre-indication médicale, est possible 24h/24h grâce à la présence continue d’un médecin anesthésiste.
En effet, l’hôpital de Hautepierre comporte une maternité de niveau 3 qui dispose des équipements et du personnel nécessaires à la prise en charge des grossesses à risque et notamment la prise en charge des très grands prématurés, de bébés et/ou de femmes ayant besoin de soins particuliers dès l’accouchement.
Un pédiatre, un gynécologue-obstétricien et un anesthésiste sont présents en cas de difficultés.

La maison de naissance
La maison de naissance est un espace dans lequel la femme enceinte peut accoucher « comme à la maison » c’est-à-dire en démédicalisant la naissance pour les femmes qui le souhaitent et lorsque cela est médicalement possible sans pour autant en accroître le risque en cas de complication inopinée.
Ce projet est mis sous la responsabilité des sages-femmes et constitue aussi une manière d’enrichir leur métier. Mais il permettra surtout aux patientes de se réapproprier leur accouchement parfois discrètement subtilisé par des contraintes inutiles et coûteuses imposées par les professionnels.
Le rôle des sages femmes est alors de s’assurer par des contrôles brefs mais réguliers que l’enfant à naître et la future maman vont bien.
La maison de naissance en milieu hospitalier permet en cas de complication de bénéficier immédiatement de toute l’infrastructure hospitalière. En effet en cas de difficulté lors d’un accouchement difficile, la rapidité est un facteur essentiel de la survie du bébé ou de la femme.
Le département fait partie de la fédération de gynécologie-obstétrique qui regroupe la maternité de l’hôpital civil (chef de service : Pr Brettes) et le CMCO (service également dirigé par le Pr. Nisand).

Durant les 6 premières semaines de fonctionnement, 268 accouchements ont déjà eut lieu dans l’espace de la naissance.

Quand l’art illumine les premiers jours de la vie
La maison de naissance innove aussi par son programme artistique, fruit d’un partenariat entre le département de Gynécologie-Obstétrique de l’hôpital de Hautepierre et le Fonds Régional d’Art Contemporain d’Alsace. Des oeuvres sont prêtées par le Frac et mises en situation dans l’espace naissance. Ces accrochages sont d’une durée de 6 mois.
Chaque exposition est le fruit d’une rencontre entre un groupe du département de gynécologie obstétrique et des professionnels du FRAC. Ce groupe est composé de représentants des différentes professions prenant en charge le patient dans ce département. Un échange qui contribue à la sensibilisation et à la formation du personnel à l’art contemporain. Les équipes soignantes et médicales sont pleinement acteurs de ce partenariat inédit, dans sa définition, son suivi, sa médiation.
Pour que cette présentation d’oeuvres dans différents lieux du service plus ou moins accessibles prenne sens et afin que les usagers conservent une trace de cette expérience, un livret présentant l’ensemble des oeuvres sera réalisé et mis à la disposition de tous. Véritable outil de médiation, il permettra de présenter le projet, l’ensemble des oeuvres et le lieu où elles sont accrochés.

Ce projet culturel favorise l’émergence d’une identité propre au service, il contribue également à humaniser l’hôpital et à l’inscrire dans la cité comme un espace et un lieu social où la culture à pleinement sa place.

Présentation du département

Le département de gynécologie obstétrique est dirigé par le Professeur Isräel Nisand.

L’équipe médicale et soignante assure et prend en charge :
– les grossesses normales
– les grossesses compliquées avec possibilités de réanimation adulte et néonatale.
– Le suivi de consultation par médecins et sages-femmes.
– Le suivi échographique.
– La surveillance des grossesses à risque.
– toutes les pathologies de la femme, bénignes et malignes, gynécologiques et mammaires

Quelques chiffres 2003
Nombre de naissances : 2800
Nombre de séjours (RSS) : 7671
Durée moyenne de séjour: 4,73 j
Nombre de patients : 7118
Moyenne d’âge des patients : 21 ans
Nombre de lits : 94

Le personnel

Personnel non médical

Adjoint administratif hosp. 10/ 8,9
Agent administratif 5/ 4,3
Aide soignant /
auxiliaire de puericulture 59/ 52,3
Agent des services hosp. 33/ 30,8
Agent technique d’entretien 1/ 1
Conseillère conjugale 1/ 0,4
Infirmier bloc opératoire 13/ 12,6
Infirmier 15/ 12,5
Ouvrier professionnel 1/ 1
Psychologue 2/ 1,5
Puéricultrice 2/ 2
Secrétaire médicale 4/ 2,7
Total 222/ 194,6

1er chiffre correspond au nombre de Personnes physiques
2ème chiffre Equivalent temps plein

Personnel médical

Nombre
Professeurs des Universités-praticiens hospitaliers 3
Praticiens hospitaliers 6
Chefs de clinique 4
Attachés 18
Sage femme cadre 5/ 4,9
Sage femme cadre sup 1/ 0,9
Sage femme 70/ 58,8

Partenariat entre le Fonds Régional d’Art Contemporain d’Alsace (FRAC) et le département de Gynécologie – Obstétrique du CHU de Strasbourg

Le FRAC Alsace prête et met en situation des oeuvres d’art contemporain au sein du département de Gynécologie-Obstétrique de l’hôpital de Hautepierre. Ces accrochages sont d’une durée de 6 mois.

La composition de chaque nouvel accrochage est le fruit d’une rencontre entre un groupe du département de gynécologie obstétrique et des professionnels du FRAC.
Ce groupe est composé de représentants des différentes professions prenant en charge le patient dans ce département.
Cette journée de rencontre, de sensibilisation, de formation à l’art contemporain autour du choix des oeuvres se déroule au FRAC à Sélestat.

Les équipes soignantes et médicales sont pleinement acteurs de ce partenariat inédit, dans sa définition, son suivi, sa médiation.

Pour que cette présentation d’oeuvres dans différents lieux du service plus ou moins accessibles prenne sens et afin que les usagers conservent une trace de cette expérience, un livret présentant l’ensemble des oeuvres sera réalisé et mis à la disposition de tous.
Véritable outil de médiation, il permettra de présenter le projet, l’ensemble des oeuvres et le lieux où elles sont accrochés.

Cette initiative vise à développer une approche esthétique et réflexion identitaire au sein du département

– Par la sensibilisation à l’art contemporain, d’amener les personnels à s’interroger sur la qualité de leur espace de travail, architecture, lumière, environnement sonore?
– Par l’implication dans le choix des oeuvres exposés, d’enrichir la réflexion du personnel hospitalier sur le sens de la prise en charge des patients.
– Par la mise en place d’un projet culturel, de favoriser l’émergence d’une identité propre au service.
– Par la présence d’oeuvre d’art contemporain, d’améliorer l’humanisation et la qualité du cadre de vie dans l’institution et d’inscrire l’hôpital comme un espace et un lieu social où la culture à pleinement sa place.

Artistes présentés lors du premier accrochage d’avril – octobre 2004 : Manfred Sternjakob, Philippe Lepeut, Adam Adach, Jean- Baptiste Bouvier, Bernard Faucon, Anne Ferrer, Jan Saudek, Fabrizio Plessi

La réalisation des travaux
Débuté en juillet 2003, le chantier de 1 600 m² a duré près de 8 mois pour un coût de 1,5 million d’euros de travaux et 800 000 ? d’achat d’équipements, conformément au projet initial. Le déroulement des travaux a été conduit de manière à éviter toute nuisance aux personnes hospitalisées

Le contexte
A la suite de l’arrêté de périnatalité en avril 2000, l’établissement devait mettre aux nouvelles normes ses blocs obstétricaux situés aux niveaux 4 et 5 de l’hôpital mère-enfant.
Ainsi, il a été décidé de regrouper les deux unités de blocs obstétricaux sur un seul étage et de créer des salles de pré-travail, d’accouchement et de césariennes en adéquation avec l’activité du département de gynécologie-obstétrique. Le nouveau plateau ainsi réalisé se trouve à proximité des salles de réveil.
Par ailleurs, il était nécessaire de différencier les flux des professionnels de santé de ceux du public.
Un tel chantier dans un hôpital en service doit tenir compte des contraintes particulières d’exécution.
Le plateau à restructurer se trouve partiellement dans la partie IGH (immeuble de grande hauteur, hôpital d’adulte) du bâtiment D et dans la partie hôpital Mère-enfant, bâtiment E, au 5ème étage.
Ainsi, une zone chantier a été créée et interdite au public. La zone des travaux était libre, et les étages avoisinants sont restés en exploitation.

Les 6 phases des travaux
– Phase 1 : préparation du chantier et installation de l’ascenseur extérieur de chantier ;
– Phase 2 : désamiantage de la zone du bâtiment D et démolition de l’ensemble des cloisons plâtrières du plateau qui a une surface de près de 1.600 m² ;
– Phase 3 : remplacement de la menuiserie extérieure (fenêtres) ;
– Phase 4 : travaux de cloisonnement et de pose des réseaux électriques, des fluides médicaux, des sanitaires et du chauffage, de la ventilation et de la climatisation. Le cloisonnement intérieur a été refait à neuf et a permis notamment la création de :
. 4 salles de pré-travail
. 7 salles d’accouchement
. 2 salles de césariennes

– Phase 5 : intervention des autres lots architecturaux : menuiserie, agencement, revêtements de sols et faux plafonds ;
– Phase 6 : travaux de peinture et de finitions, ainsi que les tests de fonctionnement des lots techniques.

La protection du chantier
L’accès au chantier pour les hommes et le matériel (évacuation des gravats et approvisionnement) s’est fait par un ascenseur extérieur provisoire afin de limiter les nuisances. Le chantier a été totalement isolé du reste de l’hôpital par la mise en place des protections suivantes :

– Cloisons en dur pour la prévention du risque d’infection nosocomiale.
– Cloisonnement spécifique pour les travaux de désamiantage.
Les travaux prévus ont généré des nuisances dues essentiellement aux travaux de démolition et aux percements à effectuer.

Afin de ne pas troubler le repos nécessaire aux patients hospitalisés, les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg se sont particulièrement attachés à mettre en place des mesures pour atténuer le bruit. Ainsi la démolition a été effectuée avec soins : par la découpe de pans de mur de 1m² et le dépôt au sol de pneumatiques pour atténuer la chute des gravats, les percements ont été effectués dans une plage horaire limitée de 6h30 (début de petit déjeuner) à 8h (début du programme opératoire).

A la suite du nettoyage complet des locaux, de nombreuses analyses ont été réalisées par le service d’hygiène pour s’assurer de l’absence de contamination des lieux.

La mise en service a eu lieu sur 3 jours, à partir du 4 mai 2004 par le transfert des 3 anciennes unités qui étaient réparties sur 2 étages.

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