Une année 2018 « sous le signe de de la volonté, de la confiance et de la réussite » pour le CHU de Nîmes

Avec une activité soutenue et de bons indicateurs financiers, le CHU de Nîmes aborde 2018 avec une ambitieuse feuille de route. Développement la recherche, optimisation du parcours patient et de l'accès aux soins, constructions et modernisations sont au programme de cette nouvelle année.

Avec une activité soutenue et de bons indicateurs financiers, le CHU de Nîmes aborde 2018 avec une ambitieuse feuille de route. Développement la recherche, optimisation du parcours patient et de l’accès aux soins, constructions et modernisations sont au programme de cette nouvelle année. 
Martine Ladoucette, directrice générale, le Pr Jean-Emmanuel de La Coussaye, président de la Commission médicale d’établissement (CME) et le Pr Patrick Messner, vice-doyen de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, ont présenté leurs voeux aux personnels et aux officiels lundi 22 janvier. Après une rétrospective des temps forts de l’année 2017, cette cérémonie a été l’occasion de présenter les objectifs pour 2018.

Sur les bonnes bases de 2017

Le CHU de Nîmes devrait afficher un excédent compris entre 1,5 et 2 M€ pour l’exercice 2017, avec préservation à un bon niveau, des principaux indicateurs financiers: taux de marge de l’ordre de 7% et taux d’endettement limité à 20%.
Malgré une activité qui est restée soutenue en 2017, le CHUN a subi une pression sur ses dépenses, liée aux créations de postes indispensables pour l’ouverture des nouveaux lits de soins critiques (réanimation/surveillance continue, soins intensifs de cardiologie) et à la mise en oeuvre des mesures statutaires et réglementaires en faveur des personnels.
Pour Martine Ladoucette, «2018 sera placé sous le triple signe de la volonté, de la confiance et de la réussite pour relever les défis de l’année.» Et ils sont nombreux.

L’activité de recherche, un axe majeur

En premier lieu, le CHU de Nîmes recevra, du 6 au 14 mars prochain, les experts-visiteurs de la Haute autorité de santé (HAS) dans le cadre de la Certification V2014. 
L’activité de recherche constitue par ailleurs un axe majeur du projet d’établissement, qui va se traduire par une attention institutionnelle constante. Un plan d’actions opérationnel sera ainsi conduit pour, d’une part, renforcer la lisibilité et la stratégie recherche du CHUN et, d’autre part, améliorer l’efficacité des organisations en vue d’une meilleure production en termes de publications et d’inclusions.
Associant soins, enseignement et recherche, les premières recherches cliniques pluridisciplinaires seront déployées en 2018.  L’idée principale est de favoriser, au sein du CHUN, les synergies médicales et paramédicales en labellisant des structures de coordination pluridisciplinaires. Les premières cliniques qui seront déployées en 2018 concernent d’une part le pied diabétique et, d’autre part, la sclérose en plaques.

Le parcours patient au cœur du projet d’établissement

La notion de parcours patients est également au cœur des objectifs du Projet d’établissement. Qu’elles concernent l’aval des urgences ou les patients atteints de maladies chroniques, des mesures concrètes seront déployées afin de faciliter l’accessibilité de l’établissement.
Ainsi, il sera possible, d’ici quelques mois, de prendre rendez-vous par Internet. L’amélioration de la préparation à la sortie dès l’admission constitue encore également un enjeu majeur, qui sera géré par la Plateforme opérationnelle du parcours patients (POPP) avec notamment pour objectif une augmentation du recours aux Hospitalisations à domicile (HAD).

De nombreux projets immobiliers 

Au niveau immobilier, 2018 verra l’ouverture du bâtiment de neurosciences. Situé au coeur du campus hospitalo-universitaire Carémeau, ce bâtiment, dont le coût de construction Toutes dépenses confondues (TDC) s’élève à 16 432 492€, accueillera l’activité de neurologie et de neurochirurgie publique (CHUN) et privée (Hôpital privé Les Franciscaines).
2017 a vu le démarrage des travaux de la nouvelle crèche qui ouvrira ses portes en 2018 au sein du campus hospitalo-universitaire Carémeau et sera accessible tant aux personnels médicaux que non médicaux. 
D’autres opérations majeures verront le jour en 2018, parmi lesquelles le début des travaux d’un nouveau bâtiment de chirurgie ambulatoire de circuit très court, qui sera dédié aux actes de «petite chirurgie», le déménagement du service de Pédiatrie, l’aménagement du service de Néonatologie et le développement de la médecine interventionnelle.

Et du côté du GHT…

Pour l’année 2018, le comité stratégique du GHT Cévennes-Gard-Camargue a établi un programme d’actions prioritaires pour le Projet Médico-Soignant Partagé (PMSP), pour les 18 filières identifiées2.
Il doit, en premier lieu, permettre de renforcer la prise en charge des cancers, à travers la mise en oeuvre d’une équipe médicale territoriale en oncologie et la structuration d’une filière territoriale en hématologie, en lien avec l’activité d’autogreffe.
Un autre objectif phare porte sur l’organisation du parcours des patients atteints de maladies chroniques, grâce au déploiement de la télémédecine, par exemple dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque chronique et du diabète. La structuration de ces filières chroniques passera aussi par le déploiement de nouveaux programmes d’éducation thérapeutique, notamment pour les personnes souffrant de sclérose en plaques et de maladie de Parkinson. La mise en place, à compter de 2018, d’un parcours de soins expérimental visant à mieux prévenir, dépister et prendre en charge les insuffisances rénales chroniques au sein du territoire gardois a été confiée par l’ARS Occitanie au CHUN.
Les filières d’urgences et de chirurgie continueront à être accompagnées par des protocoles et des postes médicaux partagés. Le PMSP prévoit également d’améliorer la coordination ville-hôpital au sein du GHT par le développement d’un partenariat avec les pharmaciens d’officines, notamment avec ceux en charge des EHPAD ne disposant pas de Pharmacie à usage intérieur (PUI). Enfin, la recherche sera développée à l’échelle territoriale, notamment en infectiologie et la recherche paramédicale sera encouragée dans tous les établissements membres.

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