Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Une équipe de l’APHP met au jour l’implication d’un nouveau gène dans le syndrome hyper-IgE

Le syndrome hyper-IgE (HIES) est une maladie génétique rare du système immunitaire, présente dès la naissance qui entraîne notamment une vulnérabilité à des infections fongiques et bactériennes. Les travaux menées par l’équipe du Dr Anne Puel, dans le laboratoire du Pr JeanLaurent Casanova et du Dr Laurent Abel à l’Institut Imagine, à l’hôpital Necker Enfants malades, AP-HP et au New York Rockefeller Institute révèlent l’implication d’un nouveau gène ZNF341 dans cette maladie. Ces résultats ont fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Science Immunology.
Le syndrome hyper-IgE (HIES) est une maladie génétique rare du système immunitaire, présente dès la naissance qui entraîne notamment une vulnérabilité à des infections fongiques et bactériennes. Les travaux menées par l’équipe du Dr Anne Puel, dans le laboratoire du Pr JeanLaurent Casanova et du Dr Laurent Abel à l’Institut Imagine, à l’hôpital Necker Enfants malades, AP-HP et au New York Rockefeller Institute révèlent l’implication d’un nouveau gène ZNF341 dans cette maladie.  Ces résultats ont fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Science Immunology. 
Le syndrome HIES est le plus souvent transmis selon un mode autosomique dominant lié à des mutations dans le gène STAT3, comme identifié en 2007. Il se caractérise par des taux très élevés d’un type d’anticorps dans l’organisme, les immunoglobulines E (IgE), fréquemment associées à des manifestations allergiques. 

Une vulnérabilité aux infections dès les premiers mois de la vie 

Dès les premiers mois de vie du patient, la maladie entraîne une vulnérabilité à des infections fongiques et bactériennes, des troubles articulaires, osseux, vasculaires, dentaires et un eczéma sévère. L’espérance de vie et le quotidien des malades en sont lourdement impactés. Dans cette étude, Vivien Béziat, chercheur à l’Institut Imagine et premier auteur de cet article, s’est intéressé à 8 patients issus de 6 familles différentes. 
Tous ces patients présentaient les signes cliniques du syndrome hyper-IgE, mais sans mutation du gène STAT3. STAT3 est impliqué dans de nombreux mécanismes immunologiques et développementaux. Le gène codant STAT3 a la particularité de s’auto-amplifier pour déclencher des réactions immunitaires, par exemple face à des champignons comme le Candida albicans. La plupart des individus sont porteurs asymptomatiques de ce champignon qui, chez certains individus, peut être responsable de candidoses. 

L’interaction de deux gènes à l’origine de la maladie

Pour jouer ce rôle protecteur, les chercheurs révèlent que STAT3 a besoin d’un autre gène, ZNF341. En effet, chez les 8 patients étudiés, des mutations avec perte de fonction ont été identifiées dans le gène ZNF341. L’équipe a prouvé que sans la contribution de ce dernier, STAT3 n’est pas capable de s’auto amplifier et de jouer son rôle. 

Une nouvelle cible dans le traitement des allergies

Les chercheurs vont maintenant tenter d’élargir la cohorte de patients, notamment pour étudier la nature de cette interaction entre les deux gènes. Grâce à la collaboration de spécialistes de nombreux pays (Allemagne, Australie, Etats-Unis, Iran, Maroc, Qatar…), de nouvelles perspectives scientifiques et thérapeutiques se dessinent. Si le syndrome HIES est très rare, certains des symptômes associés, comme les allergies, sont fréquents dans la population générale. 
Ainsi, le gène ZNF341 constitue une nouvelle cible intéressante, tant pour des patients en errance diagnostique, avec par exemple des allergies sévères, que pour le développement de traitements régulant l’activité de STAT3. Ce gène, lorsqu’il est trop activé, est aussi responsable de cancers. 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”