Une poupée pour expliquer les soins aux enfants hospitalisés

Pour dédramatiser la maladie et les interventions chirurgicales chez les jeunes patients, la clinique médicale pédiatrique du CHU de Nantes a imaginé une "poupée malade".

Pour dédramatiser la maladie et les interventions chirurgicales chez les jeunes patients, la clinique médicale pédiatrique du CHU de Nantes a imaginé une « poupée malade ».

Sensibilisés par leur pratique quotidienne auprès des enfants hospitalisés en pédiatrie, Claire Jolly, ergothérapeute en pédopsychiatrie et Maxime Jambu, éducateur de jeunes enfants, ont eu l’idée de proposer au personnel médical et paramédical un nouvel outil pédagogique pour préparer les enfants aux soins.

Forts de deux expériences où les soins furent expliqués avec une poupée en plastique auprès de deux enfants hospitalisés (injections d’insuline sur une fillette de 4 ans et examens approfondis sur une petite fille de 8 ans pour vérifier si elle souffrait de tuberculose), l’équipe fut totalement convaincue de la nécessité de proposer au personnel soignant un nouvel outil pour préparer les enfants et les parents à ces actes parfois angoissants.

En août 2006, grâce à un don de l’association Union nationale des insuffisants rénaux de Nantes (UNIR), l’équipe fait appel à une artiste afin de concevoir une « poupée malade ».

Le concept : proposer aux enfants et aux familles un personnage attrayant et simple, que les médecins utiliseraient pour expliquer et montrer de façon ludique les examens médicaux ou les opérations que doivent subir les enfants.

Isabelle Joly, artiste fabriquant des marionnettes, a rencontré à plusieurs reprises différents professionnels de la clinique médicale pédiatrique afin de définir les exigences techniques de la poupée.

Le ventre de la poupée s’ouvre. Apparaissent des organes faciles à manipuler : coeur, foie, poumons, intestins, estomac, reins… Car pour les enfants, le symbole compte davantage que les objets anatomiquement précis. Il peuvent s’identifier plus facilement à cette poupée. Et donc calmer leur angoisse avant une intervention.

Elle a été baptisée le 5 février 2007 « Toubidout » : comme toubib, comme doux et comme bidou.

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