Une première en France : le CHU de Rennes a déployé le 1er système complet de pathologie numérique grâce au fonds Nominoë

Le Fonds Nominoë, fonds de dotation du CHU de Rennes, a permis d’équiper le service d’anatomie etrncytologie pathologiques d’un système de pathologie numérique : une première en France. Au termernde 7 mois de déploiement de l’application, avec le passage de l’optique au numérique, lesrnprofessionnels vivent aujourd’hui une véritable révolution technologique dans leurs pratiques. Grâcernà la solution Intellisite Pathology développée par la société Philips, les pathologistes analysentrndésormais les lames préalablement numérisées par les techniciens de laboratoire sur des écrans àrntrès haute définition, là où il était jusqu’alors nécessaire de les visualiser sous un microscope.

La pathologie numérique, un diagnostic plus rapide et plus sûr

Le Pr Nathalie Rioux-Leclercq, chef du service d’anatomie et cytologie pathologiques du CHU explique : « Cette nouvelle technologie, combinant innovation et expertise anatomopathologique, a révolutionné le diagnostic en routine des pathologies (cancéreuses, dégénératives, inflammatoires…) avec une approche sur lames numérisées qui permet précision et rapidité. Deux atouts précieux pour le service, essentiels pour les cliniciens comme pour les patients. Elle est également profitable pour la formation des internes. »
Une fois préparées, les lames sont numérisées à très haute résolution correspondant au plus fort grossissement possible du microscope. Les données sont archivées puis analysées par les pathologistes qui en exploitent les informations avec une bien meilleure souplesse que sous microscope grâce à la puissance de l’informatique de visualisation, d’analyse, de métrologie… La visualisation de toute la lame sur écran, impossible sous microscope, est d’un apport considérable dans la lecture de la lame favorisant la qualité et la rapidité de l’interprétation.

L’accompagnement managérial des équipes

Les professionnels du service ont ainsi vu évoluer la pratique de leur métier, tant la pathologie numérique a un impact sur l’intégralité des processus de préparation, de traitement et d’analyse des lames. Leur adhésion à un projet collectif et la cohésion entre tous les acteurs, y compris les intervenants extérieurs au laboratoire, ont été déterminants dans la réussite de ce déploiement. Cette approche novatrice de l’anatomopathologie profite donc à la fois aux cliniciens et aux patients eux-mêmes, la solution offrant de réels progrès en termes de rapidité, fiabilité et expertise.

L’expertise du CHU au service des territoires 

Les pathologistes du service d’anatomie et cytologie pathologiques du CHU peuvent désormais travailler en échangeant leurs avis au sein du laboratoire, voire à distance – ce que le confinement et la mise en place du télétravail pendant la crise sanitaire a permis d’expérimenter. Les pathologistes de différents hôpitaux pourront très prochainement coopérer d’un laboratoire à l’autre et ainsi partager des diagnostics difficiles nécessitant un second avis. 
Véronique Anatole-Touzet, Présidente du Fonds Nominoë et Directrice Générale du CHU de Rennes se félicite d’avoir choisi, avec les administrateurs du Fonds Nominoë, un projet innovant et performant pour le diagnostic de nombreuses maladies, cancers ou maladies dégénératives. « Au-delà des bénéfices pour les patients, les cliniciens et l’équipe elle-même, cette solution permet un partage du diagnostic en temps réel entre les médecins du CHU et des autres établissements de santé du territoire. C’est une réelle satisfaction pour Nominoë de poursuivre ainsi son engagement et de soutenir des projets innovants utiles aux patients. »

Un facteur d’attractivité majeur pour une discipline médicale à fort enjeu démographique

Le CHU a ainsi amélioré très sensiblement la réponse, notamment en termes de délais de rendu des résultats aux cliniciens, aux besoins essentiels de l’anatomie et cytologie pathologiques, discipline marquée en outre par une démographie médicale insuffisante dans le secteur public. 
Première au sein d’HUGO (Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest), cette pathologie numérique et les compétences acquises au CHU de Rennes pourront être mises au service de l’interrégion où une réflexion médicale sur les effectifs hospitalo-universitaires a été engagée dans cette discipline.

La solution IntelliSite Pathology de Philips interfacée avec le système de gestion du laboratoire SCC Soft Computer

Conçue par et pour des pathologistes, IntelliSite Pathology de Philips est un dispositif de diagnostic in vitro permettant au pathologiste de visualiser, revoir et poser des diagnostics à partir d’images numérisées de lames d’histopathologie.
Cette solution comprend des scanners ultra-rapides, un système de gestion d\’images, ainsi que des outils informatiques connectés au système de gestion du laboratoire SCC Soft Computer, permettant de gérer la numérisation, le stockage, la visualisation et le partage des images.
La solution de flux de travail intégrée est conçue pour répondre aux besoins des laboratoires en routine clinique et faciliter la création de réseaux virtuels entre laboratoires de pathologie. Mettre en œuvre une solution de pathologie numérique, c’est avant tout un projet d’équipe (médecins, techniciens, aides de laboratoire, secrétariat, ingénierie du système d’information, biomédical) qui permet de repenser l’organisation d’un service et les flux de travail pour tirer les bénéfices du passage au numérique. Philips a ainsi mis en œuvre un accompagnement particulier au CHU de Rennes dans le cadre de ce projet. 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.