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Une question d’équilibration

Patiente réalisant l'EQUITESTL'Equitest est un équipement installé au CHU de Nancy et qui a peu d'équivalent en France. Cet appareil de posturographie permet de déterminer quels sont le ou les sens à l'origine du trouble de l'équilibre chez une personne. En entrant dans l'Equitest, le patient doit revêtir un harnais et poser les pieds sur une plate-forme mobile dotée de capteurs...

L’Equitest est un équipement installé au CHU de Nancy et qui a peu d’équivalent en France. Cet appareil de posturographie permet de déterminer quels sont le ou les sens à l’origine du trouble de l’équilibre chez une personne. En entrant dans l’Equitest, le patient doit revêtir un harnais et poser les pieds sur une plate-forme mobile dotée de capteurs…

La personne testée doit effectuer une série d’exercices en ayant les yeux fixés sur un décor. L’Equitest, de fabrication américaine, permet de comprendre quelles sont les entrées sensorielles – oreille interne, vision ou sensibilité cutanée plantaire, voies d’entrées de l’équilibration mobilisées ou non par les patients, enfants ou adultes, souffrant de vertiges ou de troubles de l’équilibre. « Ces trois vecteurs d’information transmettent au cerveau des éléments qui, comparés au vécu antérieur du patient, vont lui permettre de stabiliser le regard et la posture » explique le Pr Philippe Perrin, praticien hospitalier ORL dans l’établissement. A titre d’exemple, les entrées sensorielles se modifient chez les personnes âgées qui deviennent plus dépendantes de leur vision alors que leur vue baisse généralement à cet âge. D’où la nécessité de proposer à certains patients des activités physiques qui favorisent la perception du corps, comme le yoga ou la gymnastique, afin de maintenir leur sensibilité corporelle.

L’examen, d’une durée de 15 minutes, permet d’évaluer l’aptitude de la personne à stabiliser sa posture. L’oreille interne, la vision et la proprioception interviennent dans l’équilibre. Les conditions de test visent à supprimer ou à fausser une ou plusieurs de ces entrées sensorielles de l’équilibre. Par exemple, l’environnement visuel peut être asservi aux mouvements du patient, ce qui trompe la vision ; la plate-forme peut également osciller avec le patient (plate-forme stabilisée), ce qui trompe la proprioception. Ce bilan permet donc d’évaluer l’aptitude d’une personne à stabiliser la posture, une ou plusieurs informations sensorielles étant supprimées ou erronées.


Patiente réalisant l’Equitest. Au premier plan, le Pr Philippe Perrin

Le Pr Perrin, responsable de l’enseignement de physiologie à l’Unité de Formation et de Recherche des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives et du Master d’Ergonomie, Biomécanique, Motricité, Physiologie du Travail à la Faculté de médecine de Nancy, coordonne chaque année un congrès international consacré à l’équilibre. L’édition 2009 avait pour thématique le mal des transports : là encore une question d’équilibration.

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