Une traversée de la Manche à la nage pour la recherche sur le cancer de l’amiante

A près de 50 ans, Véronique Fresnel-Robin sera l’une des 10 premières françaises à traverser la Manche seule à la nage. Un exploit sportif qu'elle souhaite réaliser en juillet 2020 pour soutenir la recherche menée au CHU de Lille sur le mésothéliome pleural malin, plus communément appelé le "cancer de l'amiante".
A près de 50 ans, Véronique Fresnel-Robin sera l’une des 10 premières françaises à traverser la Manche seule à la nage. Un exploit sportif qu’elle souhaite réaliser en juillet 2020 pour soutenir la recherche menée au CHU de Lille sur le mésothéliome pleural malin, plus communément appelé le "cancer de l’amiante". 
"Mon père est décédé d’un cancer en 2011, développé suite aux nombreuses expositions à l’amiante au début de sa vie professionnelle. Je me suis lancée le défi de traverser la manche seule à la nage pour sensibiliser le grand public sur la question de l’amiante. J’ai cherché un appui médical à ma cause, le Professeur Arnaud Scherpereel, chercheur au CHU de Lille a tout de suite répondu présent", témoigne Véronique Fresnel-Robin.
Véronique explique dans une vidéo la maladie de son père, sa passion pour la nage, son challenge, son combat et sa rencontre avec le Pr Arnaud Scherpereel.

Des cancers en hausse

Vingt-deux ans après l’interdiction de l’amiante, les cancers de la plèvre, "sont toujours plus nombreux", selon un rapport de l’agence sanitaire Santé publique France (SpF) qui estime qu’"aujourd’hui 1 100 nouveaux cas surviennent chaque année en France". L’agence sanitaire juge donc nécessaire de renforcer l’information et la prévention.
Le CHU de Lille est le centre coordonnateur national des centres experts de prise en charge du mésothéliome pleural malin, un cancer rare mais d’incidence croissante et de pronostic global mauvais. En collaboration avec les acteurs de recherche du territoire, l’équipe du Professeur Arnaud Scherpereel, chef du service pneumologie et oncologie du CHU de Lille, a développé un centre reconnu de recherche clinique et translationnelle, proposant aux patients des prises en charge innovantes telle que la thérapie cellulaire avec l’étude DENIM, étude européenne, où le CHU de Lille est le seul centre français.

Quelques chiffres clés 

1 000 nouveaux patients diagnostiqués par an en France du mésothéliome pleural malin, dont près d’une centaine dans la région Hauts-de-France.
Entre 20 et 50 ans  c’est le temps de latence habituel entre la fin de l’exposition à l’amiante et l’apparition de la maladie.
De 3 à 20 mois d’espérance de vie supplémentaires gagnés pour les patients, au fil de ces dernières années grâce la recherche menée au CHU de Lille (en fonction des patients, du stade de la maladie et des traitements pouvant être proposés). Des résultats encourageants qui sont en cours de consolidation, avec l’espoir de poursuivre ces progrès dans les années à venir. 
12 essais cliniques sur ces 5 dernières années, portant sur le mésothéliome pleural malin ont pu être proposés aux patients du CHU de Lille et de la région Hauts-de-France.

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