Une unité Neuro-Vasculaire pour prendre en charge les AVC

L'accident vasculaire cérébral (AVC) constitue dans les pays occidentaux un véritable problème de santé publique : 130 000 nouveaux cas surviennent chaque année en France, un chiffre qui va s'aggraver avec le vieillissement de la population. Pourtant la prise en charge dans une unité spécialisée réduit de 30 % la mortalité et la sévérité du handicap. C'est pourquoi le CHU de Saint-Etienne s'est doté depuis peu d'une unité Neuro-Vasculaire (UNV).

L’accident vasculaire cérébral (AVC) constitue dans les pays occidentaux un véritable problème de santé publique : 130 000 nouveaux cas surviennent chaque année en France, un chiffre qui va s’aggraver avec le vieillissement de la population. Pourtant la prise en charge dans une unité spécialisée réduit de 30 % la mortalité et la sévérité du handicap. C’est pourquoi le CHU de Saint-Etienne s’est doté depuis peu d’une unité Neuro-Vasculaire (UNV).

Cette nouvelle unité, comprenant 22 lits, a ouvert fin avril-début mai 2009.

Pendant les trois premiers jours de la phase aigue, le diagnostic est posé et un traitement mis en route en urgence par l’équipe médicale disposant de compétences neurovasculaires et présente 24 h sur 24. Parallèlement, le patient bénéficie d’une surveillance sous scope et par caméra vidéo.

Une fois stabilisé, il demeure dans l’unité pour finaliser le bilan : recherche de la cause de l’AVC, mise en place d’un traitement de fond, contrôle des risques vasculaires, rééducation. L’objectif est d’éviter un nouvel AVC, de limiter les séquelles et d’améliorer l’état du patient avant son retour à domicile grâce à une équipe pluridisciplinaire formée à la prise en charge des AVC (médecins, infirmières, aides soignantes, kinésithérapeutes, diététicienne, orthophoniste, assistante sociale,…).

Cette équipe joue également un rôle essentiel en matière de prévention. En effet, les patients victimes d’un AVC présentent souvent des facteurs de risques : hypertension, tabagisme, cholestérol, diabète…

L’unité travaille en étroite collaboration avec la régulation du centre 15, le service des Urgences, le Plateau technique radiologique et cardio-vasculaire pour les investigations complémentaires, dès la phase aigue et le service de rééducation pour la prise en charge rééducative et l’orientation du patient après le passage dans l’Unité Neuro-Vasculaire. Cette collaboration concerne également les services de Chirurgie cardio-vasculaire et de Neurochirurgie.

Un diagnostic d’AVC effectué rapidement avec une surveillance accrue du patient ainsi qu’un traitement administré le plus tôt possible, comme c’est le cas dans une unité Neurovasculaire, donnent au patient toutes ses chances de récupération.

Les conséquences sont aujourd’hui encore graves puisque les AVC sont responsables de la 3ème cause de mortalité, de la 2ème cause de démence et de la 1ère cause d’handicap acquis chez l’adulte (75% des survivants ont des séquelles définitives). Certains traitements tels que la thrombolyse peuvent améliorer le pronostic de ces patients à condition que le traitement soit administré dans les 3 premières heures après le début des signes cliniques. C’est pourquoi il est primordial, dès les premiers signes de suspicion d’un AVC, de contacter le Centre 15.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.

Dr Jean-Victor Blanc : « On sort des tabous qui ont trop longtemps englobé les troubles psychiques »

Changer le regard du grand public sur la santé mentale. C’est la mission que s’est donné Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris et auteur du livre Pop & Psy. Et pour déstigmatiser et sensibiliser le plus grand nombre aux troubles psychiques, quoi de plus accessible que d’utiliser les films et les séries. Rencontre.