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Unions hospitalières pour la Méditerranée

Alliances inaltérables entre le CHU et la faculté de Constantine (Algérie) et de Strasbourg, entre le CHU de Lyon et de Rabat (Maroc), entre le CHU-Hôpitaux de Rouen et l'hôpital Charles Nicolle de Tunis liés... Alors que Paris célèbre l'Union pour la Méditerranée, Réseau CHU vous invite à découvrir trois partenariats emblématiques qui donnent corps aux liens étroits unissant la France aux pays du Maghreb.

Alliances inaltérables entre le CHU et la faculté de Constantine (Algérie) et de Strasbourg, entre le CHU de Lyon et de Rabat (Maroc), entre le CHU-Hôpitaux de Rouen et l’hôpital Charles Nicolle de Tunis liés… Alors que Paris célèbre l’Union pour la Méditerranée, Réseau CHU vous invite à découvrir trois partenariats emblématiques qui donnent corps aux liens étroits unissant la France aux pays du Maghreb.

Le CHU de Strasbourg et le CHU de Constantine (Algérie)une alliance inaltérable

Malgré les troubles très graves qui ont bouleversé l’Algérie et les difficultés de financement, le CHU de Strasbourg a été l’un des rares établissements à poursuivre sans interruption les échanges avec le CHU et la faculté de Constantine initiés voici près de 40 ans ! En 1990, l’amitié indéfectible qui liait les deux hôpitaux universitaires a été scellée par un accord national inter CHU Algério-français.

Tout a commencé dans les années 70 par l’affectation à Constantine de coopérants techniques. Leur service effectué, ces médecins sont revenus à Strasbourg exercer en tant qu’hospitalo-universitaires. Soucieux de maintenir les échanges avec le CHU de Constantine, ils ont jeté les bases d’un partenariat d’abord orienté sur la formation des futurs professeurs algériens constantinois. Ces coopérations seront suivies et encouragées par les gouvernements de France et d’Algérie, par les Doyens des deux universités et par les Directions Générales. Durant les années 80, la formation strasbourgeoise s’étend aux ingénieurs et techniciens algériens. Le CHU les accueille pour des stages de 2 mois.

Au cours des terribles années 90, Strasbourg reçoit un afflux de demandes de stages qu’il ne peut satisfaire seul et joue un rôle pivot de relais de stagiaires algériens en direction des autres CHU français. Les déplacements entre les deux pays deviennent de plus en plus difficiles. A la fin des années 90, les différents directeurs généraux qui se sont succédés à Strasbourg obtiennent de l’ambassade de France l’assurance d’accord de déplacements outre méditerranée.

En 1998 un ingénieur du CHU s’est rendu à Constantine pour réaliser un donner un check up technique Biomédical ;

L’année 2000 fut l’occasion de célébrer ce partenariat exceptionnel. Grâce aux efforts de générations des praticiens français et algériens et au soutien de leurs administrations, les transferts de savoirs médicaux et techniques ont réussi à s’épanouir par delà les obstacles de l’éloignement géographique et les difficultés de toutes sortes.

Dès lors, chaque année avec l’appui de l’ambassade, des boursiers algériens Egide viennent au CHU de Strasbourg et des missions Strasbourgeoises d’hospitalo-universitaires se rendent à Constantine. Ainsi pendant 6 mois à un an, le CHU de Strasbourg intègre un Faisant Fonction d’Interne algérien parmi ses effectifs de médecins hospitaliers. De leur côté, des spécialistes algériens effectuent des stages à Strasbourg avec un financement algérien (service d’anatomo-pathologie ou autre discipline fondamentale). Il existe également à Constantine un système de cotutelle de thèses et des colloques scientifiques qui associent intervenants français et algériens.

Ces échanges attestent aussi la vitalité de la francophonie en Algérie et de la capacité de la langue française à véhiculer une culture scientifique médicale de premier plan.

Tant que son financement le lui permettra, le CHU de Strasbourg gardera ce lien privilégié avec le CHU de Constantine dont les deux établissements ont raison d’être si fiers.

Pour en savoir plus

Patrick Guillot – Directeur Général
CHU de Strasbourg -1, pl de l’hôpital – BP 426
67091 Strasbourg cedex
Tél : 03.88.11.61.53
patrick.Guillot@chru-strasbourg.fr

Relations presse
Fatiha Aitrais
DirectionCommunication
Tél : 03 88 11 63 54
communication@chru-strasbourg.fr

Le CHU de Lyon aux côtés du CHU de Rabat dans la lutte contre le sida

La coopération initiée en 2003 entre les Hospices Civils de Lyon et le Centre Hospitalier Universitaire de Rabat (Maroc) illustre la volonté française d’encourager et d’aider les pays en développement à lutter contre le VIH-SIDA. Pour mener à bien ce grand dessein le gouvernement a créé le groupement d’intérêt public ESTHER (Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau). L’engagement des Hospices Civils de Lyon au Maroc figure parmi les actions soutenues dans le cadre d’ESTHER.

Ce partenariat vise à renforcer les capacités des établissements de soins marocains à traiter les personnes atteintes par le VIH-SIDA et s’appuie sur la formation, un des leviers essentiels de cette collaboration. Ainsi, en 2007, Lyon a poursuivi le programme à destination des médecins et des personnels paramédicaux venant du CHU de Rabat, mais aussi de ceux de Casablanca, Agadir et Marrakech : 40 médecins et 20 paramédicaux (médecins référents, gynécoloques, sage-femmes et infirmiers) ont été formés au Maroc par des praticiens lyonnais. Ces médecins et infirmiers marocains ont ensuite la charge de rediffuser ces formations au niveau de leur établissement. De plus, chaque année Lyon accueille plusieurs médecins marocains au cours de stages de deux semaines.
Les Hospices Civils de Lyon organisent également en partenariat avec le CHU de Rabat des ateliers thématiques ayant pour thème par exemple : la prise en charge de la douleur, l’éducation thérapeutique, la prévention de transmission mère enfant…

Enfin, pour la première fois au Maghreb, un projet pilote de Prévention de la Transmission Mère Enfant a été mis en place a la maternité du CHU de Rabat. Un pack dépistage prénatal complet (sida, mais aussi hépatite B, rubéole, toxoplasmose et syphilis…) est proposé aux femmes enceintes. Jusqu’à présent toutes les futures mamans ont adhéré à cette démarche de prévention menée lors d’une consultation prénatale. Ce travail original donnera lieu à des publications.

Financement du partenariat
Les frais de déplacement et d’indemnités journalières engagés lors des missions sont couverts par le GIP ESTHER. Ils s’élèvent à un montant de 41 000 €. De son côté, le CHU de Lyon prend à sa charge, à hauteur de 12 200 euros par an la mise à disposition de personnels, les missions, la gestion administrative, l’accueil des stagiaires, ainsi que les frais d’hébergement et de restauration des stagiaires

Rappel
Le groupement d’intérêt public ESTHER a été fondé le 29 mars 2002 pour permettre aux personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les pays en développement d’accéder aux soins. Conforté par d’autres pays européens (Espagne, Italie, Luxembourg), ce programme a reçu le soutien de Kofi Annan, alors Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. L’Organisation Mondiale de la Santé et l’ONUSIDA y sont associées. En 2007, le gouvernement a attribué au GIP ESTHER une subvention d’un montant global de 7,225 millions d’euros.

Le GIP ESTHER assure le suivi et l’évaluation de ces différentes coopérations dans le cadre de Comités de liaison réunissant notamment des représentants des CHU de Lyon, Rabat et Casablanca.

Pour en savoir plus

Paul Castel – Président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU
Directeur Général des Hospices Civils de Lyon
3 Quai des Célestins – 69002 Lyon
Tél : 04.72.40.70.01 – href= »mailto:paul.castel@chu-lyon.fr »

Relations presse
Danielle Gimenez
Tél : 04 72 40 70 30
danielle.gimenez@chu-lyon.fr

Le CHU-Hôpitaux de Rouen et l’hôpital Charles Nicolle de Tunis 28 ans de relations d’estime et d’amitié !

Peu de personnes savent qu’il existe deux établissements de soins appelés Charles Nicolle en hommage au célèbre prix Nobel de médecine rouannais. Le premier créé en 1962 situé à Rouen est le navire amiral des hôpitaux de Rouen dont l’histoire remonte jusqu’en 542 ! ; le second fondé à Tunis en 1897 est devenu l’un des plus importants CHU de Tunisie.

Pourquoi cette double appellation ? Parce Charles Nicolle qui exerçait à l’hôpital de Rouen et enseignait à l’Ecole de Médecine de Rouen de 1893 à 1902 quitta sa ville natale pour Tunis où il développa en 1905 un centre moderne de bactériologie et poursuivit ses travaux sur le typhus et sa transmission par le pou qui devaient le rendre célèbre (Prix Nobel de médecine en 1928).

Depuis, un lien très fort uni le CHU-Hôpitaux de Rouen à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis. Cette « estime et amitié des hommes » fut officialisée par une convention de coopération culturelle, scientifique et technique le 14 mars 1980. L’accord comprend le renforcement des échanges entre enseignants, la diffusion des publications scientifiques, thèses, rapports pédagogiques réalisés dans les deux CHU, l’organisation de missions d’internes en médecine et pharmacie et l’accueil au CHU-Hôpitaux de Rouen de personnels médicaux au titre d’attachés étrangers.

En 2008 le CHU-Hôpitaux de Rouen reçoit 6 médecins tunisiens exerçant à l’hôpital Charles Nicolle pour des formations médicales notamment dans les domaines de la neurophysiologie (recherche fondamentale et appliquée) et de la neurochirurgie, dermato recherche, urologie, ORL, radiologie, gastro, anesthésie réanimation ..

Concrètement, les internes tunisiens qui suivent une formation au CHU-Hôpitaux de Rouen ont leur billet d’avion payé par l’établissement tunisien. A Rouen, le CHU leur verse le salaire d’un FFI soit en moyenne 28 600 euros par an.

Au total, le CHU-Hôpitaux de Rouen affecte plus de 163 000 euros par an aux actions de coopération développées avec l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.

Pour en savoir plus

Christian Paire – Directeur Général du CHU de Rouen
1, rue de Germont – 76031 Rouen cedex
Tél : 02 32 88 85 20 – href= »mailto:Christian.Paire@chu-rouen.fr »

Relations presse
Rémi Heym – Délégué à la communication
1, rue de Germont – 76031 Rouen cedex
Tél : 02 32 88 85 20 -: href= »mailto:remi.heym@chu-rouen.fr »

Les CHU dans le monde

« La politique internationale des CHU répond à des enjeux forts : Affirmer la place de la médecine hospitalo-universitaire française dans le monde, faire reconnaître les savoir-faire des CHU dans les domaines de la formation et de l’organisation hospitalière et promouvoir la francophonie »
Alain Hériaud, Président de la commission relations internationales
Conférence des Directeurs Généraux de CHU

L’autonomie des CHU en matière de coopération internationale leur a permis de tisser des liens d’expertise et d’amitié avec quasiment toutes les nations du monde. Sur les 5 continents, la présence des CHU est caractérisée par une implication humaine forte.
Les échanges de savoir-faire et d’expertise portent sur l’ensemble des secteurs d’activité : médicaux, techniques, logistiques ou de management. Très dynamique, la recherche est naturellement inclue dans le cadre d’essais multicentriques, de publications ou d’organisation de colloques scientifiques européens et internationaux.

Plus de 450 programmes internationaux en cours en 2007*. Une moyenne de 70 stagiaires médicaux et non médicaux originaires de pays développés ou émergents sont accueillis par an dans chaque CHU**

Des axes de coopération variés
enseignement et formation médicale et non médicale, organisation des soins, des plateaux techniques et de l’hygiène, ingénierie biomédicale et technique, management et gestion, aide à la conduite de projet, gestion des circuits logistiques, transfert de matériels et d’équipements. Exemple : le réseau mère-enfant de la francophonie, la prise en charge des patients VIH via le GIP ESTHER avec plus d’une vingtaine de pays concernés**

*données FHF et APHP
**Données fournies par la commission relations internationales de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU

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