Urologie : une nouvelle génération de lithotriteur

LithotriteurDepuis 1988, le Centre de Lithotritie du CHU de Grenoble est équipé de lithotriteurs modernes et correspondants aux avancées technologiques les plus récentes. L'an dernier une 3e génération de lithotriteur a été installée, permettant une prise en charge optimale des patients lithiasiques. Ce nouvel équipement a été inauguré le 14 janvier dernier. Il s'agit d'un système innovant associant puissance, précision et robotisation du traitement. Cette technologie utilise la technologie d'électro-conduction.

Depuis 1988, le Centre de Lithotritie du CHU de Grenoble est équipé de lithotriteurs modernes et correspondants aux avancées technologiques les plus récentes. L’an dernier une 3e génération de lithotriteur a été installée, permettant une prise en charge optimale des patients lithiasiques. Ce nouvel équipement a été inauguré le 14 janvier dernier. Il s’agit d’un système innovant associant puissance, précision et robotisation du traitement. Cette technologie utilise la technologie d’électro-conduction.

La lithotritie extracorporelle consiste en la fragmentation des calculs par des ondes de choc générées par un générateur extracorporel. Le patient ensuite élimine spontanément les fragments lithiasiques. Cette technique de traitement des pathologies lithiasiques de la voie urinaire a largement démontré son efficacité et son caractère non invasif.

Un équipement de 3e génération
Depuis 1988, le Centre de Lithotritie du CHU de Grenoble est équipé de lithotriteurs modernes et correspondants aux avancées technologiques les plus récentes. L’an dernier une 3e génération de lithotriteur a été installée au CHU de Grenoble, permettant une prise en charge optimale des patients lithiasiques. Il s’agit d’un système innovant associant puissance, précision et robotisation du traitement. Cette technologie utilise la technologie d’électro-conduction.

Situé au 14e étage de l’hôpital Michallon, le Centre de lithotritie possède une technologie de fragmentation des calculs pouvant être réalisée sans anesthésie ou avec une prémédication légère. Il s’agit donc de trouver un compromis entre l’efficacité du traitement et l’acceptabilité de celui-ci sans anesthésie. Il est ouvert au monde libéral par convention.

Grâce à ce nouveau lithotriteur de grande qualité, et suite à une expérience de 12 mois de traitements, 480 patients ont pu être pris en charge. La lithotritie est, dans l’extrême majorité des cas, parfaitement réalisable sans anesthésie ou prémédication. Les mesures d’échelle visuelles de la douleur montrent que sans anesthésie le traitement est parfaitement accepté, avec une échelle de la douleur inférieure à 3 sur 10. Dans les cas de traitement itératif ou chez les patients anxieux, une prémédication peut être donnée, permettant un traitement de façon ambulatoire.

Les résultats montrent une fragmentation et élimination de tout élément lithiasique chez 60% des patients, avec un contrôle 45 jours après traitement. Dans 30% des cas environ, il existe une fragmentation incomplète qui justifie un traitement répété. 10% d’échecs essentiellement dus à la nature lithiasique d’oxalate mono-hydraté, témoin d’une dureté de calcul justifiant de traitement complémentaire ou par mauvaise visualisation du calcul.

Une base de données a été constituée, permettant non seulement d’analyser les résultats en direct mais aussi de de participer à une étude multicentrique afin d’évaluer de façon précise ce nouveau type de traitement, avec l’originalité de ne pas recourir à l’anesthésie générale.

En conclusion, le centre de lithotritie du CHU de Grenoble a remplacé les technologies antérieures par un nouveau lithotriteur efficace et sans anesthésie, qui correspond actuellement aux derniers progrès de la technologie au service du patient et de sa sécurité.

Repères
Equipement : Lithotriteur SONOLITH® / SYS
Fournisseur : Société Française EDAP TMS
Coût : 322 920 €
Activité : 1000 patients sont pris en charge dans le service de Chirurgie Urologique chaque année.
400 sont traités par lithotritie extracorporelle.

Déroulement d’une séance de lithotritie
Si la séance est prévue en ambulatoire, le patient, pris en charge par l’urologue, arrive 1 heure avant la séance, avec un cliché radiologique récent. Il devra préalablement avoir bénéficié d’un bilan de coagulation et d’un examen bactériologique des urines.

Un repérage radioscopique du calcul est effectué en début de traitement, le suivi est ensuite réalisé, selon les cas, par scopie et/ou par échographie. Le patient est installé en décubitus dorsal pour les lithiases du rein et de l’uretère lombaire, en décubitus ventral pour le bas uretère.

La séance de traitement commence à faible puissance. Le niveau de puissance sera adapté à l’acceptabilité du patient et le volume et dureté du calcul.
La durée de la séance varie entre 45 et 90 minutes.

Le patient quitte le centre de lithotritie avec une ordonnance d’antalgiques et un rendez vous de consultation.

Certains patients peuvent bénéficier de la prise en charge en urgence des calculs de l’uretère permettant ainsi d’abréger les crises de colique néphrétique.

La technologie électro-conductive permet une fragmentation très fine. Le plus souvent le patient élimine les fragments sans douleur. Le résultat du traitement est jugé un mois et demi après lithotritie sur les données d’une radiographie sans préparation et d’un scanner abdominal non injecté.

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