Vaste programme de modernisation durant les 5 prochaines années

Le CHR Metz-Thionville a entamé depuis 2004 un vaste programme de construction sur ses deux pôles. Né en 1976, le CHR Metz-Thionville rassemble au sein d'une même entité juridique le groupement des Hôpitaux de Metz, soit environ 1 300 lits et le groupement des hôpitaux de Thionville, soit près de 1 130 lits. Sa bipolarité (Metz et Thionville sont deux villes distantes de 35 km) en fait un établissement unique en terme de fonctionnement. L'activité du CHR Metz-Thionville le classe au 20° rang (sur 31).

Le CHR Metz-Thionville a entamé depuis 2004 un vaste programme de construction sur ses deux pôles. Né en 1976, le CHR Metz-Thionville rassemble au sein d’une même entité juridique le groupement des Hôpitaux de Metz, soit environ 1 300 lits et le groupement des hôpitaux de Thionville, soit près de 1 130 lits. Sa bipolarité (Metz et Thionville sont deux villes distantes de 35 km) en fait un établissement unique en terme de fonctionnement.
L’activité du CHR Metz-Thionville le classe au 20° rang (sur 31).

La région Lorraine, au coeur des trois frontières (Luxembourg, Belgique, Allemagne) est marquée par son passé industriel (notamment la sidérurgie). L’histoire économique de la région a modelé la localisation de la population fortement concentrée dans les grands centres urbains et le long des voies de communication (de Nancy à Thionville). La Moselle est le département le plus peuplé et le plus dense de la Région (1 million d’habitants).

La zone d’attraction du CHR Metz-Thionville (environ 550 000 habitants) se caractérise par des bassins de population denses (actifs et population vieillissante dans les cantons ruraux). Ce contexte confère au CHR Metz-Thionville le devoir d’assurer l’ensemble des disciplines spécialisées couvrant le bassin de population de l’axe Metz-Thionville.

A Thionville, la construction d’un nouvel hôpital médico-gériatrique, en façade de l’Hôpital Bel Air, illustre la volonté de promouvoir un pôle sanitaire sur le site, en tissant des liens fonctionnels entre la gériatrie, les plateaux techniques et les services cliniques existants. Cette construction s’intègre parfaitement dans la cité pour une meilleure accessibilité des usagers et fait partie intégrante d’une réflexion d’aménagements extérieurs avec la Mairie de Thionville.

Ce nouvel hôpital médico-gériatrique (176 lits et places) accueillera l’ensemble de l’activité du pavillon Dim Saillet, à orientation gériatrique. Il en sera de même pour les services de pneumologie, qui situés à proximité des services d’imagerie, de réanimation et de cardiologie, amélioreront la prise en charge des patients. L’individualisation de l’hôpital de jour d’oncologie, permettra, lui aussi, une meilleure prise en charge dans une unité dédiée dans ce nouveau bâtiment.

L’architecture de ce nouvel hôpital est caractérisée par trois ailes en forme de pétales sur 5 niveaux où les unités sont réparties autour d’un lieu de vie commun (infirmerie, salle de repas et de rencontre) situé dans le coeur central du bâtiment. La construction a débuté en 2004 et sera finalisé début 2006 et s’inscrit dans le Plan Hôpital 2007. Le budget global est de 18 733 400 Euros .

Parallèlement, une extension du SAU (de 1600 m² à 3700 m²) regroupant les Urgences somatiques, psychiatriques et pédiatriques est en cours de réalisation pour un montant de 4 190 900 Euros. De même, en 2005, le bloc opératoire sera rénové permettant une mise aux normes (sécurité et hygiène) et une optimisation des circuits.

A Metz, le site actuel de l’hôpital Bon Secours, situé en centre ville, souffre de l’exiguïté extrême de sa parcelle et de l’hétérogénéité de ses bâtiments. La construction du nouvel hôpital de Metz figure dans le projet d’établissement du CHR et dans le Contrat d’Objectif et de Moyens du CHR, il a été inscrit en septembre 2003 dans le plan Hôpital 2007.
Le nouvel hôpital de Metz d’une capacité de 640 lits et places sera implanté sur le site du château de Mercy en extrémité du technopole de Metz. Le terrain prévu pour accueillir le nouvel hôpital a une surface de 12,45 ha hors emprise du château (0,65 ha).

Entre « hôpital monobloc » dont l’échelle induit une certaine déshumanisation et « hôpital pavillonnaire » dont l’éclatement des fonctions n’est plus viable. Aujourd’hui, le concept retenu pour la conception du nouvel hôpital de Metz est celui d’un « hôpital plots ».
Ainsi la conception du nouvel hôpital repose sur l’identification de quatre ensembles majeurs :
– un bâtiment médico-technique central
– un bâtiment chirurgical
– un bâtiment regroupant les activités de neurologie et cardio-vasculaire
– un bâtiment regroupant les activités d’hématologie, d’oncologie et de pneumologie

L’organisation du futur hôpital a été entièrement repensée dans un but d’optimisation de la qualité et des moyens. Pour atteindre cet objectif, des principes majeurs ont été développés :
– les plateaux d’hébergements sont flexibles et modulaires
– regroupement des chambres en modules de 11 à 12 lits (unités de 22 à 24 lits pour optimiser l’organisation soignante)
– « modularité » des secteurs d’hospitalisation, flexibilité d’attribution des lits en fonction des évolutions d’activité
– les locaux de consultation sont situés au rez-de-chaussée de chaque bâtiment (aisément accessibles aux patients externes) et séparés des locaux d’hébergement
– possibilité d’une extension à terme du bâtiment médico-technique central

Le coût de l’opération est estimé à environ 180 millions d’euros toutes dépenses confondues valeur fin de chantier. La prise en charge des frais financiers est assurée dans le cadre du budget de l’établissement avec l’appui de l’Agence Régionale d’Hospitalisation (dans le cadre du Contrat d’Objectifs et de Moyens du CHR) et du plan national Hôpital 2007 à hauteur d’environ 9 millions d’euros/an.

La construction du nouvel hôpital de Metz se fait dans le cadre d’une procédure novatrice appelée « conception-réalisation ».
Le maître d’ouvrage (ici le CHR Metz-Thionville) choisit simultanément un groupement entrepreneur-concepteur et conclut avec ce groupement un marché unique. Le groupement se voit confier par contrat l’entière responsabilité de concevoir, réaliser, et de mettre en service le bâtiment , destiné à répondre au besoin exprimé par le maître d’ouvrage.

Pour mener à bien ce projet d’envergure, un comité de suivi pluridisciplinaires a été mis en place. Ce comité de suivi composé de 20 membres anime des groupes thématiques et transversaux qui auront pour mission de suivre l’évolution du projet qui devrait s’achever fin 2009.

Quelques dates clés

Juin 2004 : appel à candidature marché conception réalisation
Décembre 2004 : sélection des candidats admis à concourir

Janvier 2005 : lancement de l’appel d’offre conception réalisation
Juillet 2005 : remise des offres
Octobre 2005 : analyse des offres et attribution

Juin 2006 : plan d’exécution et permis de construire
Juin 2006 : démarrage des travaux

Juin 2009 : fin de chantier
Novembre 2009 : ouverture du nouvel hôpital

Parallèlement à cette construction neuve, l’hôpital Félix Maréchal (rééducation fonctionnelle, cardiaque et gériatrie) a entamé depuis 2002 un vaste programme de rénovation en vue d’améliorer les conditions de vie des personnes âgées hospitalisés.
Le coût de l’investissement s’élève à 20 605 024 euros, fin des travaux prévus en 2007.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.