« Une vertébroplastie en chirurgie mini-invasive grâce à un système innovant intégrant en une seule machine, imagerie 3D et navigation chirurgicale en temps réel » telle est la prouesse que vient de réaliser en ambulatoire le service Orthopédie et Traumatologie du Sport de l’hôpital Nord du CHU Grenoble Alpes. Le patient, un homme de 55 ans, souffrant d'une fracture du sacrum a été opéré le mardi 12 décembre et a pu rentrer chez lui le soir même.
« Une vertébroplastie en chirurgie mini-invasive grâce à un système innovant intégrant en une seule machine, imagerie 3D et navigation chirurgicale en temps réel » telle est la prouesse que vient de réaliser en ambulatoire le service Orthopédie et Traumatologie du Sport de l’hôpital Nord du CHU Grenoble Alpes. Le patient, un homme de 55 ans, souffrant d’une fracture du sacrum a été opéré le mardi 12 décembre et a pu rentrer chez lui le soir même.
« Nous venons d’injecter du ciment dans les pédicules d’une vertèbre difficile d’accès, le sacrum, la partie basse de la colonne vertébrale. Cette première est une réussite. Le scanner de contrôle qui a été fait avec la même machine, en salle d’opération, quelques minutes seulement après l’intervention a confirmé la qualité du geste. Le patient peut être réveillé et sortir dès la fin de la journée. Cette nouvelle technologie permet une importante accélération des procédures avec une sécurité renforcée. Il s’agit d’une réelle avancée dans la chirurgie mini-invasive. Des gestes de plus en plus compliqués vont pouvoir être réalisées grâce au Surgivisio. Nous sommes en marche vers le « tout percutané » en traumatologie rachidienne et pelvienne » annonce le Pr Jérôme Tonetti, chef du service Orthopédie et Traumatologie du Sport de l’hôpital Nord du CHU Grenoble Alpes.
L’avancée réside dans la fusion des deux technologies relevant auparavant d’équipements séparés, appareils d’imagerie 3D d’un côté et appareils de navigation chirurgicale de l’autre.
De conception grenobloise, le système Surgivisio permet aux chirurgiens de suivre leur geste directement sur l’image 3D du patient. Plus sûre, plus rapide, plus fiable, cette solution présente de nombreux avantages, une plus grande précision du geste et une moindre exposition des patients et du personnel aux rayons X (entre 90 et 180 images contre 380 à 760 pour d’autres systèmes, soit une dose d’irradiation 4 fois inférieure).
« Pendant les huit années de conception de ce système, nos équipes d’ingénieurs ont été très attentives aux besoins, contraintes et difficultés des chirurgiens. Pour faire un système très simple d’utilisation, notre équipe a travaillé avec une motivation exceptionnelle pour développer des algorithmes et des technologies complexes et innovantes, que nous avons protégées par des brevets. Le résultat est une solution intuitive, précise et robuste. » explique Stéphane Lavallée, président de la société Surgivisio.
Cette première utilisation mondiale est une étape clef dans l’avenir de la chirurgie mini-invasive particulièrement adaptée à la chirurgie vertébrale.
Le système Surgivisio intéresse tout particulièrement les 600 patients graves chaque année en traumatologie complexe au Trauma center du CHU, centre de référence ayant l’activité la plus importante de France. Parmi les personnes accidentées des jeunes désireux de reprendre rapidement une vie active et souhaitant être traités par des techniques de pointe peu invasive, et aussi des moins jeunes. Beaucoup de seniors souffrant d’ostéoporose sont traités pour des fractures du col du fémur, des fractures pelviennes (en augmentation). Pour eux il est essentiel de retrouver une mobilité et une autonomie immédiates. Surgivisio est une solution adaptée à cette patientèle à forte comorbidité. Elle leur évite une chirurgie à foyer ouvert synonyme d’opération plus longue, de risques hémorragiques et d’infections du site opératoire (ISO).
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