Violences à l’hôpital : Nouveau « le bouclier protège soignants »

Violences à l'hôpital : Nouveau "le bouclier protège soignants"L'observatoire national des violences hospitalières recense chaque année une importante recrudescence des agressions dont sont victimes les personnels hospitaliers. Un aide soignant du CHU de Limoges et animateur de formations contre les violences hospitalières, constatant qu'aucun équipement n'existait pour aider à la maîtrise d'individus violents a inventé un bouclier pour protéger les hospitaliers et maîtriser leurs agresseurs. Il lui aura fallu sept ans de collaboration avec les équipes biomédicales, juridiques, et la direction générale pour que naisse ce nouveau système. Une toile enrobant des plaques en aramide permet de protéger de tous les coups portés y compris avec des objets coupants ou piquants (couteaux, seringues…). Résistante mais souple, elle s'enroule autour de l'agresseur, et se referme grâce à des bandes de fixations rapides.

L’observatoire national des violences hospitalières recense chaque année une importante recrudescence des agressions dont sont victimes les personnels hospitaliers. Un aide soignant du CHU de Limoges et animateur de formations contre les violences hospitalières, constatant qu’aucun équipement n’existait pour aider à la maîtrise d’individus violents a inventé un bouclier pour protéger les hospitaliers et maîtriser leurs agresseurs.

Fort de son expérience de soignant et sa connaissance des techniques pour neutraliser les personnes violentes, Gérard Seringe, a inventé un dispositif pour protéger les hospitaliers et maîtriser leurs agresseurs, tout en préservant leur intégrité physique.


Toile portant les plaques en aramide et comprenant des raidisseurs latéraux, des bandes de fixation rapide et des poignées

Il lui aura fallu sept ans de collaboration avec les équipes biomédicales, juridiques, et la direction générale pour que naisse ce nouveau système. Une toile enrobant des plaques en aramide permet de protéger de tous les coups portés y compris avec des objets coupants ou piquants (couteaux, seringues…). Résistante mais souple, elle s’enroule autour de l’agresseur, et se referme grâce à des bandes de fixations rapides. Des poignées permettent ensuite de porter la personne ainsi maîtrisée jusqu’à un brancard pour lui porter les soins nécessaires, au besoin après lui avoir administré un sédatif.

Une courte formation permet d’acquérir les gestes justes pour manipuler ce nouvel équipement. Au CHU de Limoges, elle est dispensée lors des formations contre les violences à l’hôpital, les premières à avoir été mises en placée en France en 1995.

Breveté par le CHU de Limoges, fabriqué par la société Airgoal (Souillac), commercialisé par le laboratoire Adhésia (Alsace), ce « bouclier » a déjà été commandé par plusieurs établissements, notamment psychiatriques, et semble intéresser au-delà du secteur sanitaire et social (sécurité…).

Un succès qui inspire encore son inventeur, qui travaille à présent sur une solution pour protéger les personnes âgées hospitalisées …des escarres.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.