Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Zig Hospi: en pédiatrie, « radio » ne signifie pas toujours « imagerie

Depuis trois ans, les locaux du service de pédiatrie se font studio d'enregistrement et terrain de reportages pour les enfants hospitalisés tentés par l'aventure radiophonique. Chaque mois, Alternantes FM assiste et diffuse leur travail. C'est l'émission «Zig Hospi», fruit d'une initiative originale.

Depuis trois ans, les locaux du service de pédiatrie se font studio d’enregistrement et terrain de reportages pour les enfants hospitalisés tentés par l’aventure radiophonique. Chaque mois, Alternantes FM assiste et diffuse leur travail. C’est l’émission « Zig Hospi », fruit d’une initiative originale.

Les enfants ne sont pas encore arrivés. Daniel Raphalen a troqué sa blouse de manipulateur en radiologie contre un casque d’animateur en radio…phonie. C’est en effet en tant que président bénévole d’Alternantes FM qu’il s’installe aujourd’hui dans la médiathèque du service de pédiatrie, en compagnie de Cécile Liège, journaliste et de Stéphanie Thomas, éducatrice. Sophie est l’invitée du jour. Elle a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses pour présenter aux jeunes reporters son instrument, une harpe celtique, et sa passion pour la musique.

Arrivent les journalistes en herbe : Clara, Fanny et Alison, âgées de 9 à 14 ans. Toutes les trois sont venues sur leurs jambes. Un hasard. Parfois, les enfants doivent trimballer béquilles ou perfusions, viennent en fauteuil roulant ou couchés. L’équipe est parée à toute éventualité, tout est mis en oeuvre pour que chacun, quelle que soit sa situation, puisse participer s’il en a envie : « On ne sait jamais trop la veille qui sera là, explique Stéphanie : au dernier moment, les enfants intéressés peuvent avoir un soin, ne pas se sentir bien, ou allaient tout simplement tellement mieux qu’ils sont sortis plus tôt que prévu ! On est habitués à réagir vite, à nous adapter aux circonstances. »

Éducatrice, journaliste et technicien sont bien rôdés : l’aventure a commencé début 2003. L’idée qui mijotait depuis deux ans dans les cartons de Daniel Raphalen, créer un atelier d’expression radiophonique au sein de l’hôpital pour enfants, se concrétise dans le cadre de l’opération Pièces jaunes : la première émission est enregistrée, montée et diffusée en novembre. Zig hospi est née. Depuis, chaque premier jeudi du mois, cinq à dix enfants, les éducatrices du service et l’équipe de la radio nantaise associative se retrouvent autour d’un invité.

Sophie ménage un peu de suspense avant l’ouverture de la housse qui protège la harpe. Waaah ! Elle est belle ! Mais… « Pourquoi les cordes ont des couleurs différentes ? », « Combien ça pèse ? » D’abord timides, les trois apprentis journalistes s’enhardissent et questionnent. Elles ont le droit de toucher, de soupeser, d’essayer de pincer les cordes… Sophie ponctue ses explications de quelques interprétations de morceaux traditionnels qui suscitent d’autres interrogations : « Combien de temps il faut pour jouer comme ça ? », demande Fanny, elle-même musicienne. Daniel Raphalen tend le micro, relance l’entretien quand il le faut, encourage les enfants à parler : « C’est une façon de les accompagner dans autre chose que le soin, de les sortir de ce quotidien. Ils sont naturellement doués : au départ, ils ne se connaissent pas, viennent de services différents, mais ils s’adaptent très vite aux invités et aux sujets. »

Entre les rencontres qui se déroulent chaque premier jeudi du mois, les éducatrices poursuivent le travail dans leur service en effectuant avec les enfants des prises de son, des interviews de soignants et depuis cette année, en collaboration avec un professeur, la création d’une histoire à épisodes. Ces enregistrements sont intégrés à l’émission qui est montée par des professionnels dans les studios d’Alternantes. La mouture finale, réalisée par la journaliste Cécile Liège, d’une durée trente minutes, est diffusée à deux reprises sur les ondes et écoutée par un public fidèle.

Au fil des mois, on a ainsi pu faire la connaissance de danseurs de hip hop, de comédiens, d’un magicien, de chercheurs… On a mis en ondes des contes, visité des services, rencontré des médecins… Tout cela sous l’égide de journalistes qui, pour jeunes et novices qu’ils soient, n’en possèdent pas moins l’art de poser les bonnes questions.

Prochaines diffusions (les mercredi à 11h30 et les vendredis à 14h30) : 17 et 19 janvier, 14 et 16 février, 14 et 16 mars, 18 et 20 avril, 16 et 18 mai, 20 et 22 juin. Alternantes : FM 98.1 à Nantes, 91.0 sur la côte (Saint-Nazaire-Campbon) et sur internet alternantesfm.net

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”