Urgences : des passages pas si « inappropriés »
Une étude menée par des médecins urgentistes de l’AP-HP et des universitaires interroge la notion de « passage inapproprié » aux urgences dans la mesure où elle ne tient pas compte de l’urgence ressentie par le patient ni de l’éventuelle absence d’alternative. En effet, selon les données de la littérature internationale, les passages inappropriés aux urgences représenteraient entre 20% et 40% de l’ensemble des consultations, étant communément admis qu’ils contribuent à l’engorgement des urgences et seraient à l’origine d’un coût non négligeable. Or les résultats de l’étude font état de seulement 6% de passages considérés comme inappropriés par les urgentistes. Ces conclusions en contrepoint des idées reçues, viennent enrichir le débat sur la place des urgences dans le parcours de soins des patients.