L’union française du Club Soroptimist de Nantes a remis une vingtaine de cocons au professeur Jean-Christophe Rozé, chef du service de néonatologie du CHU de Nantes. Mis au point par les services de néonatalogie et du centre d’action médico-sociale précoce) de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, le cocon est un berceau spécialement étudié pour permettre aux nouveau-nés de retrouver une activité et une mobilité voisines de celles observées dans l’utérus maternel.
Un cocon pour les nouveau-nés
In utero, le foetus est capable de toucher son visage ou de sucer son pouce, ce qui l’apaise. Or la naissance, surtout chez le grand prématuré, l’expose à un stress important. Des recherches ont montré que selon la posture, les bébés en soins intensifs n’avaient pas la même oxygénation, pas les mêmes risques durant le sommeil et pas les mêmes pathologies, en particulier pour celles liées au stress. Le cocon – en mousse – joue ainsi le rôle d’un « utérus de suite », qui s’adapte au tonus du bébé. Il est composé d’une partie supérieure plus étroite pour contenir la tête et d’une autre plus large pour le bassin. Un trépied garde également les genoux de l’enfant surélevés et l’empêche de pousser avec les pieds. Conçu en forme de nid, le cocon lui évite ainsi de se retrouver dans une posture mauvaise pour son développement moteur et psychique. Grâce à cette amélioration posturale, les résultats sur la santé et la psychologie du nouveau-né se font très vite sentir, les cocons permettant tout d’abord d’éviter l’aplatissement crânien lié au positionnement dorsal du nouveau-né.
Le bébé, ainsi rassemblé et contenu par les bords du nid, développe plus facilement une musculature dorsale et évite les positions asymétriques. Depuis de nombreuses années les puéricultrices ont appris à mieux positionner ces très petits bébés avec des moyens ad hoc. Ces cocons leur permettront de continuer à positionner ces enfants en facilitant leur travail.
Au sein de la maternité du CHU, le service néonatologie – d’une capacité de 60 lits – a reçu ces cocons le 10 mars 2009, après l’hôpital Necker enfants-malades de l’AP-HP de Paris et les CHU de Poitiers, Besançon, Rennes… grâce à l’association Soroptimist International.
Plus d’informations sur l’association : www.soroptimist.asso.fr