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22/06/06 : les CHU associés à la journée nationale du don d’organes

Piliers de la chaîne du don et de la greffe d'organes, les CHU se sont largement associés à la 6ème journée nationale de réflexion conduite par l'Agence de la biomédecine, le 22 juin 2006. Placée sous le signe de l'information, de la réflexion et de l'échange, cette campagne a été l'occasion de rappeler l'importance de prendre position « Pour ou contre le don » et de faire connaître à ses proches sa décision d'être "Donneur ou pas". Les CHU assurent la quasi totalité des greffes d'organes (rein, foie, coeur, poumon, pancréas, intestin, moëlle, cornée…). En 2005, ils ont réalisé 97% des 4 238 greffes d'organes dont 254 à partir de donneurs vivants, soit une augmentation de près de 35% par rapport à 2000 (3 137 greffes d'organes). De tels résultats sont à mettre à l'actif de l'excellence du travail des réanimateurs, des équipes de coordination du prélèvement et de greffe et de tous les professionnels et acteurs associatifs qui oeuvrent pour sauver ou améliorer la vie de milliers de patients. Mais beaucoup reste à faire. Les personnes greffées ne représentent que 36% des personnes en attente (près de 12 000 personnes au total). L'augmentation du nombre de greffons n'empêche donc pas la situation de pénurie de persister ni les listes d'attente de s'allonger : 7 762 personnes en 2005. La même année, 186 patients sont décédés faute de greffon. Solidaires, les CHU ont largement communiqué auprès de la population sur la question cruciale du don d'organes. Voici quelques exemples…

Piliers de la chaîne du don et de la greffe d’organes, les CHU se sont largement associés à la 6ème journée nationale de réflexion conduite par l’Agence de la biomédecine, le 22 juin 2006. Placée sous le signe de l’information, de la réflexion et de l’échange, cette campagne a été l’occasion de rappeler l’importance de prendre position « Pour ou contre le don » et de faire connaître à ses proches sa décision d’être « Donneur ou pas ».

Les CHU assurent la quasi totalité des greffes d’organes (rein, foie, coeur, poumon, pancréas, intestin, moëlle, cornée…). En 2005, ils ont réalisé 97% des 4 238 greffes d’organes dont 254 à partir de donneurs vivants, soit une augmentation de près de 35% par rapport à 2000 (3 137 greffes d’organes). De tels résultats sont à mettre à l’actif de l’excellence du travail des réanimateurs, des équipes de coordination du prélèvement et de greffe et de tous les professionnels et acteurs associatifs qui oeuvrent pour sauver ou améliorer la vie de milliers de patients.
Mais beaucoup reste à faire. Les personnes greffées ne représentent que 36% des personnes en attente (près de 12 000 personnes au total). L’augmentation du nombre de greffons n’empêche donc pas la situation de pénurie de persister ni les listes d’attente de s’allonger : 7 762 personnes en 2005. La même année, 186 patients sont décédés faute de greffon.

Solidaires, les CHU ont largement communiqué auprès de la population sur la question cruciale du don d’organes. Voici quelques exemples…

Bordeaux rappelait que le CHU a effectué 501 greffes d’organes en 2005 et seulement 171 prélèvements. Sur ce dernier point, le CHU souligne le faible score de la région Aquitaine au regard du taux de prélèvement régional en 2005 : 17 donneurs par million d’habitants alors que la moyenne nationale atteint 22 donneurs par million d’habitants. Pour rattraper ce retard, le CHU a souligné les règles de bonnes pratiques adoptées par la coordination hospitalière : Etre au fait des patients en état de mort encéphalique (EME) et des patients décédés au CHU, accueillir des familles pour connaître la volonté exprimée ou non du défunt. D’où l’importance d’en parler avant… ont insisté les intervenants dans le cadre d’un débat organisé avec l’Agence de la Biomédecine sur le thème « Du don à la greffe, les enjeux en Aquitaine en 2OO6 »

Le CHR de Metz-Thionville a organisé un point d’informations en présence de personnes greffées dans le hall d’entrée de l’hôpital Bon Secours et a diffusé un dossier de presse dans lequel l’établissement rappelait l’activité de prélèvements et de greffes en 2005. Metz a pratiqué 223 prélèvements de cornées, 8 prélèvements de têtes fémorales, 34 greffes de cornée et 3 greffes osseuses et Thionville 119 prélèvements de cornées et 5 prélèvements de têtes fémorales. L’établissement annonçait également la création depuis janvier 2006 d’une nouvelle activité de prélèvement multi-organes. La première opération était réalisée à l’hôpital Bon Secours à Metz au mois de janvier 2006 avec le prélèvement d’1 foie et 2 reins. Elle fût renouvelée en avril 2006.

Fortement impliqué, le CHU de Montpellier a présenté dans un communiqué le rôle de RE-PRE-LAR, en Languedoc-Roussillon : réseau de 10 établissements organisés par grades afin de coordonner le don d’organe, du prélèvement à la transplantation. Les établissements de grade 3 recensent les morts encéphaliques et prennent en charge les familles : Centres Hospitaliers de Narbonne, Sète, Alès, Bagnols-sur- Cèze et Mende. Ceux de grade 2 assurent les prélèvements : Béziers, Perpignan, Carcassonne et Nîmes et le CHU de Montpellier, de grade 1, prélève et transplante.
L’établissement a également fourni des statistiques sur son activité : 164 organes greffés en 2005, 120 organes prélevés (11 coeurs, 1 bloc coeur poumon, 5 bi poumons, 28 foies, 69 reins, 6 pancréas). Mais côté prélèvement, le taux en Languedoc-Roussillon est inférieur à la moyenne nationale : 19,6 prélèvement par million d’habitants (ppmh) contre 22,2 ppmh en France. Quant au pourcentage de refus de prélèvements en 2005 il se rapproche de la moyenne : Montpellier : 32% contre France : 31%. Au 1er janvier 2006, 326 patients étaient en attente de greffe à Montpellier (11 coeurs, 30 foies, 285 reins).
L’information auprès du public a été assurée par la Coordination Hospitalière des Prélèvements d’Organes et de Tissus du CHU de Montpellier sur le stand tenu place de la Comédie, décoré par les élèves de 3ème du collège Joffre.

A Rennes, durant cette période de pénurie de greffons et d’augmentation des refus, mais aussi compte tenu des doutes et des interrogations que se posent encore les professionnels de santé autour du don d’organes et de tissus, la coordination hospitalière des prélèvements du CHU a recentré son action de sensibilisation sur les personnels hospitaliers afin de leur montrer l’importance de leur impact dans les soins.
«Le don, la greffe, la vie… Y avez-vous songé ?». La coordination hospitalière des prélèvements est allée à la rencontre des professionnels de santé à la sortie des restaurants du personnel pour tenter de répondre à toutes leurs attentes. A cette occasion, des plaquettes d’information ont été distribuées et pour se souvenir que le don concerne tout le monde, chaque personne s’est vue remettre un porte clés/porte jeton estampillé «Journée de la greffe – Donner c’est soigner» réalisé par le studio graphique du CHU.

A Poitiers, l’association France Adot 86 (association pour le don d’organes et de tissus) a rendu hommage aux donneurs, auprès de « l’arbre de vie », planté en 2001 au CHU de Poitiers. En fin de journée, des cyclotouristes greffés, venus de La Rochelle, ont été accueillis sur le parvis d’hôpital de la Milétrie. Quant aux usagers, ils pouvaient se renseigner auprès des hospitaliers sur le stand d’information tenu durant une semaine dans le hall d’accueil Jean Bernard, du 18 au 24 juin 2006.

Chiffres clés
– En 2005, près de 12 000 malades ont eu besoin d’une greffe et 4 238 patients ont été greffés (dont 94% à partir de donneurs décédés).
– De 2000 à 2005 : hausse de 32% du nombre de greffes réalisées.
– Entre 2004 et 2005 : + 7,3% pour l’activité de greffe (+ 27% pour les seules greffes de poumon) et + 6,2% pour l’activité de prélèvement d’organes.
– + 4% d’inscrits en liste d’attente en 2005.
– 22 prélèvements par million d’habitants atteints pour la première fois en 2005.

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