Cancer du sein: l’expertise du CHU de Brest reconnue

1er CHU de France à proposer le traitement du cancer du sein par radiothérapie peropératoire INTRABEAM® dès le mois de mai 2011, Brest a depuis traité une vingtaine de patientes. Fort de cette expertise, il a été sélectionné par l’Institut National contre le Cancer (INCA) pour définir la dosimétrie adaptée à cette prise en charge innovante et prometteuse.

1er CHU de France à proposer le traitement du cancer du sein par radiothérapie peropératoire INTRABEAM® dès le mois de mai 2011, Brest a depuis traité une vingtaine de patientes. Fort de cette expertise, il a été sélectionné par l’Institut National contre le Cancer (INCA) pour définir la dosimétrie adaptée à cette prise en charge innovante et prometteuse.
Le traitement par radiothérapie peropératoire permet de réduire très significativement la durée des soins. Une séance unique en fin d’intervention chirurgicale suffit quand il en fallait autrefois entre 25 à 30.

L’acquisition de cet équipement s’inscrit pleinement dans les orientations du Plan Stratégique Régional de Santé élaboré par l’ARS Bretagne et du plan Cancer. Sur la base de ces résultats encourageants et de l’expertise en radiothérapie peropératoire du CHRU de Brest, l’Institut National contre le Cancer (INCA) a accordé 200 000 € pour financer la définition et la mise en place de la dosimétrie adapté à l’INTRABEAM.
Parallèlement, des recherches sont menées pour développer l’usage de l’INTRABEAM dans d’autres localisations, dont les métastases vertébrales traitées par kyphoplastie. Cette utilisation ferait du CHRU de Brest le 1er centre en France et un le 2è en Europe à utiliser INTRABEAM dans ce cadre.
Le récent accord cadre public-privé conclu sur la cancérologie va faciliter l’accès à cette prise en charge d’une plus grande partie de la population de Bretagne Occidentale.
Avec Intrabeam, la radiothérapie est appliquée au moyen d’un accélérateur mobile à l’aspect d’une sphère fixée au bout d’un bras articulé. Posé dans le sein ouvert dès l’opération d’ablation de la tumeur, il irradie à haute dose
la zone concernée, limitant le plus tôt possible la propagation cancéreuse. L’irradiation se fait ainsi de l’intérieur, pour plus de précision. Le traitement s’effectue dans le bloc et dans le même temps opératoire, ce qui évite
d’avoir à transporter le patient dans une unité de radiothérapie.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

Dossier : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’Accident Vasculaire Cérébral touche 150 000 personnes par an. Responsable de 110 000 hospitalisations selon le ministère de la santé, cet arrêt soudain de la circulation sanguin à l’intérieur du cerveau représente la troisième cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, soit au total 30 000 décès par an. En France, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles suite à un AVC.

AVC : la promesse d’une prise en charge en moins de dix minutes

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Coup d’oeil sur le métier d’infirmière formatrice

Isabelle Teurlay-Nicot est infirmière formatrice auprès des aides-soignants à l’IMS (Institut des Métiers de la Santé) du CHU de Bordeaux. Un métier qui ne se limite pas seulement à la notion d’apprentissage. En juillet dernier, elle a accepté de revenir sur cette profession ou se mêlent expertise médicale et pédagogie.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.