CHU de Bordeaux : un nouveau plateau technique d’Imagerie de coupe

Le Plateau Technique d'Imagerie de coupe du Groupe Hospitalier Sud, implanté au sein de l'hôpital cardiologique, vient d'acquérir une IRM et un scanner hautement technologiques.

Le Plateau Technique d’Imagerie de coupe du Groupe Hospitalier Sud, implanté au sein de l’hôpital cardiologique, vient d’acquérir une IRM et un scanner hautement technologiques.En lien direct avec le SAU (Service Accueil Urgences) cardio-vasculaire, le plateau technique d’imagerie de coupe reçoit des patients hospitalisés au Groupe Hospitalier Sud ainsi que des consultants externes. Il regroupe aujourd’hui deux scanners et une IRM et bénéficie d’une organisation optimisée autour de la prise en charge du patient.
Aménagement des locaux, organisation médicale… tout a été pensé pour que le patient bénéficie du meilleur circuit de prise en charge.

Organisation du nouveau plateau
La conception du plateau imagerie de coupe s’articule autour de deux secteurs différenciés, installés sur le même niveau : scanographie et IRM et de trois zones distinctes pour chaque secteur.
– Le secteur IRM volontairement positionné dans un milieu sécurisé pour prévenir tout risque inhérent au champ magnétique pour les patients porteurs de pace maker par exemple.
– Le secteur Scanner regroupant 2 salles d’examen, de commande, d’interprétation.
Outre les secteurs logistiques communs, la conceptualisation de ce plateau s’est faite sur la base du circuit du patient pour les 2 secteurs, avec identification dans chacun de 3 zones distinctes : zone d’accueil et d’attente, zone de préparation et de suivi, zone de réalisation médico-technique des examens.
La spécificité de ce nouveau plateau d’imagerie de coupe, en lien avec le SAU cardio-vasculaire, a conduit à identifier une salle « urgence » entre les 2 secteurs, permettant la prise en charge en urgence (réanimation cardiaque, respiratoire, défibrillation…) des complications des pathologies cardiovasculaires durant les explorations.

11 radiologues, 34 manipulateurs, 2 infirmières et 5 secrétaires assurent le fonctionnement des 3 équipements sur une amplitude horaire de 13 heures par jour.

Circuit patient
L’accueil du patient, qu’il soit externe ou hospitalisé, s’effectue sur un lieu unique.
Le dossier radiologique informatisé, génère l’accès au dossier radiologique antérieur puis est complété à chaque étape de la prise en charge du patient par les différents intervenants.
Les patients valides sont dirigés vers une salle d’attente appropriée. Les patients couchés sont amenés directement en salle de préparation par les ambulanciers ou les brancardiers permettant ainsi la continuité des soins.
Chaque patient accueilli fait l’objet d’une prise en charge personnalisée par un soignant (manipulateur ou IDE). En salle de préparation, ce professionnel soignant, en collaboration avec le Médecin radiologue vacataire, assure l’information du patient et recueille son consentement. Après contrôle du dossier médical et de la faisabilité de l’acte, il procède à la réalisation de l’exploration.
Après l’exploration, le médecin radiologue communique au patient les résultats de l’examen. L’ensemble du dossier radiologique et le compte-rendu sont diffusés via le réseau d’images du CHU de Bordeaux. Le patient consultant externe bénéficie d’un compte rendu écrit accompagné d’un CDROM et des images significatives.

Les pathologies diagnostiquées
Le plateau d’imagerie de coupe du Groupe Hospitalier Sud a une spécificité liée aux thérapeutiques des services médicaux et chirurgicaux du site.
Alors que les indications les plus fréquentes de ces outils diagnostiques, notamment de l’IRM, sont la pathologie du système nerveux et de l’appareil locomoteur, cette structure assure 85% des explorations viscérales en scanner et 68% en IRM.
L’imagerie de coupe contribue au bilan de pathologies aussi fréquentes que l’athéromatose (pathologie cardiovasculaire), le diabète et le cancer (pathologies pulmonaire, digestive, maladie du sang, mélanome).

Les performances techniques des nouveaux équipements (IRM et scanner)permettent au Service d’Imagerie Médicale du Groupe Hospitalier Sud d’être impliqué dans de nombreux axes de recherche clinique, soutenus par le Ministère de la Santé.

1 IRM
Installée en juin 2008, cette IRM a la particularité d’offrir un confort pour les patients et pour les utilisateurs grâce à la technologie matricielle TIM (Total Imaging Matrix).
Cette technologie utilise des antennes souples ultra légères. Elle offre la possibilité de connecter toutes les antennes sur la table d’examen, de les sélectionner et de les combiner entre elles. 76 éléments sont mis à disposition pour une couverture anatomique du corps entier et une exploration d’image à très haute résolution.

2 SCANNERS
1 scanner Définition, bi-tube : installé depuis juin 2008, c’est la 1ère technologie scanner à double tube. Il ouvre une nouvelle ère technologique en imagerie scanographique en autorisant, grâce à un foyer flottant, l’acquisition de 2 fois 64 coupes par rotation. Le double couple « tube détecteur » effectue une rotation en 0.33 sec permettant de réaliser une acquisition d’image en 83 millisecondes soit plus rapidement qu’un battement cardiaque. Tout en diminuant l’irradiation de 50%, il permet en matière de diagnostic cardiaque
de fournir des images pour des patients avec des rythmes cardiaques élevés, voire des arythmies.

1 scanner Sensation : acquis en 2003, il a offert la première technologie scanographique capable de maitriser l’exploration cardiaque dans la complexité des mouvements du coeur. Ce scanner équipé de 16 barrettes est installé dans un environnement adapté à des gestes interventionnels diagnostiques et thérapeutiques avec ou sans anesthésie générale.

Les salles sont équipées pour la pratique de l’anesthésie générale et notamment des enfants pour le diagnostic des cardiopathies congénitales.

chiffres repères 2007
IRM – 4 000 actes réalisés pour 3 500 patients accueillis (hospitalisés 57 %, externes 43 %)
Scanner – 12 000 actes réalisés pour 7 400 patients accueillis sur 1 scanner (hospitalisés 70 %, externes 30 %)
Sur ce nouveau plateau doté de 2 scanners, la prévision d’activité 2009 est de 20 000 actes pour 13 000 patients.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.