Le premier patient européen de l’étude internationale VENT (traitement endoscopique de l’emphysème pulmonaire) a été traité la semaine dernière au CHRU de Lille.
Un traitement innovant
La chirurgie de réduction du volume pulmonaire (CRVP), qui élimine les zones pulmonaires malades, s’est montrée efficace chez certaines catégories de patients emphysémateux. Il s’agit cependant d’une chirurgie lourde, et non dénuée de risque.
Ce nouveau traitement est obtenu par l’intermédiaire de microvalves placées dans les bronches drainant les territoires malades au moyen d’un bronchoscope souple simplement descendu dans les voies aériennes par la bouche.
Véritable innovation thérapeutique, cette approche instrumentale non invasive de l’emphysème pulmonaire a fait l’objet d’études expérimentales et pilotes de faisabilité et de sécurité. La première étude clinique visant à évaluer l’efficacité de cette technique vient de démarrer en Europe et aux Etats-Unis.
Le patient ainsi traité a pu regagner son domicile au bout de 3 jours d’hospitalisation.
Le CHRU et la Faculté de Médecine de Lille, réunissant des compétences dans les domaines de la recherche expérimentale et clinique en pneumologie, en chirurgie thoracique, en radiologie et en physiologie respiratoire se positionne en 1ère ligne dans le domaine de la prise en charge du handicap respiratoire.
L’emphysème pulmonaire, qui touche de nombreuses personnes à travers le monde, est une conséquence irréversible de l’exposition aux polluants (fumée de cigarette essentiellement).
L’essoufflement inexorable des personnes souffrant d’emphysème est lié à un trouble de la mécanique ventilatoire combiné à la diminution de la surface des échanges gazeux. Les tissus pulmonaires atteints, distendus, vont emplir graduellement la cavité thoracique, laissant de moins en moins de volume disponible au poumon pour respirer.