L’équipe du Professeur Didier Raoult vient de publier dans le New England Journal of Medicine la première culture de la bactérie de la maladie de Whipple.
La bactérie responsable d’une maladie rare mais potentiellement mortelle, la maladie de Whipple, avait déjà été cultivée pour la première fois à Marseille dans l’UMR6020 en 2000 à partir d’un prélèvement cardiaque.
Toutefois, la bactérie est retrouvée assez fréquemment dans les selles des patients, dans les populations les plus exposées, parmi lesquelles les égoutiers. Un moyen de culture extrêmement original a permis de cultiver pour la première fois cette bactérie à partir des selles, alors qu’elle n’y avait été détectée que par des moyens indirects. En montrant que la source d’infection des patients est vraisemblablement d’origine fécale, cette technique permettra de mieux comprendre l’étendue des infections provoquées par la bactérie.
Cette maladie a été décrite pour la première fois en 1907 par un médecin américain, George Whipple.
Les manifestations cliniques sont variées (diarrhée, amaigrissement, douleur abdominale, pigmentation cutanée) et ne sont pas vraiment spécifiques, entraînant parfois un retard diagnostique. L’évolution spontanée de la maladie est longue, marquées par des épisodes de rémission et de rechutes pouvant évoluer jusqu’à la mort en l’absence de traitement.