Pose de la première pierre du nouvel hôpital de rééducation et de réadaptation du CHU

Perspective aérienne du nouvel hôpital de rééducation et de réadaptation 
Espérée depuis 22 ans, l'opération de "démolition - reconstruction" de l'hôpital de rééducation et de réadaptation du CHU de Nîmes au Grau du Roi a été lancée lors de la cérémonie officielle de pose de la première pierre, le vendredi 8 octobre. 200 personnes sont venues découvrir le site qui abritera en 2012 un centre médicalisé pour les malades les plus lourds, sans équivalent régional. D'une superficie de 14 000 m² et d'une capacité de 200 lits et places (+25% par rapport à l'ancienne structure), il représente un investissement de 36 millions d'euros.

Espérée depuis 22 ans, l’opération de « démolition – reconstruction » de l’hôpital de rééducation et de réadaptation du CHU de Nîmes au Grau du Roi a été lancée lors de la cérémonie officielle de pose de la première pierre, le vendredi 8 octobre. 200 personnes sont venues découvrir le site qui abritera en 2012 un centre médicalisé pour les malades les plus lourds, sans équivalent régional. D’une superficie de 14 000 m² et d’une capacité de 200 lits et places (+25% par rapport à l’ancienne structure), il représente un investissement de 36 millions d’euros.

Cliquer pour agrandir
Perspective aérienne du nouvel hôpital de rééducation et de réadaptation

«L’offre de soins en médecine physique et réadaptation (MPR), en nutrition et endocrinologie- maladies métaboliques et en addictologie sera améliorée grâce à la coordination des activités de diagnostic et de prise en charge des patients, au formidable potentiel de recherche et d’innovation thérapeutique et grâce à un enseignement coordonné» a expliqué Jean-Olivier Arnaud. Etablissement de référence dans la coordination régionale des soins de suite et de réadaptation, l’hôpital coopèrera avec le CHU de Montpellier et travaillera en réseau avec les Fédérations inter-hospitalières en Médecine Physique et Réadaptation et Addictologie.

L’hôpital de rééducation et de réadaptation accueillera près de 5 000 consultants souffrant de déficience motrice, de maladie de la nutrition et du diabète, d’addiction et adressés par les établissements de Montpellier et de Nîmes et de l’ensemble de la région.

Les plus du centre : innovations techniques et expertise professionnelle pour des rééducations/réinsertions sur mesure

– Un plateau technique et une équipe de rééducation et de réadaptation. Pour répondre aux situations très diverses de chacun des patients, le kinésithérapeute et l’ergothérapeute peuvent compléter les séances traditionnelles de mécanothérapie ou de physiothérapie par des rééducations instrumentales de la marche et de la posture comme de la préhension. Les professionnels peuvent aussi faire appel aux récentes techniques de robotique en vue de la restitution du geste. Une place déterminante est accordée aux rééducations cognitives des troubles de la communication et des fonctions intellectuelles grâce à une équipe de neuropsychologues et d’ergothérapeutes qui s’appuient sur l’usage de la réalité virtuelle et sur les mises en situation concrète. L’établissement dispose aussi des moyens plus classiques : balnéothérapie, parcours de marche, réentraînement à l’effort et ergonomie appliquée.

– Une équipe d’appareillage (orthèses prothèses, aides techniques)travaille avec les entreprises régionales partenaires pour proposer aux personnes handicapées la solution la plus adaptée et la plus moderne.

– Une équipe de diététique a mis sur pied une prise en charge personnalisée avec enquête alimentaire, conseil nutritionnel qui tient compte des goûts du patient, de son activité physique et de son désordre métabolique, avec mise en application en cuisine thérapeutique. L’équipe multidisciplinaire intègre aussi la composante psychologique du trouble des comportements alimentaires, des dépendances vis à vis de l’alcool, du tabac, des substances psychotropes.

– Une équipe d’entraînement physique adapté propose des programmes personnalisés de réactivation physique en fonction des déficiences.

– Une équipe d’assistants sociaux prépare le projet de vie sociale en relation avec les équipes mobiles de réinsertion (SAMAD : Service d’Accompagnement et de Maintien à Domicile, SAMSAH : Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés), la MDPH30 (Maison Médicale des Personnes Handicapées) et le projet professionnel avec l’UEROS (Unité d’Evaluation, de Réentraînement et d’Orientation Sociale et professionnelle) et les organismes de rééducation professionnelle.

L’hôpital de rééducation et de réadaptation : données repères
Le site du grau du Roi jouit d’un emplacement exceptionnel qui met en valeur le concept architectural. Le bâtiment basse consommation s’intégrera parfaitement dans le paysage : choix de matériaux naturels, orientation des chambres vers la mer.

Maître d’oeuvre : Agence Barbosa Vivier
Superficie : 14 000 m² (SHON Surface Hors oeuvre Nette) pour une emprise au sol de 9 000 m2
Nombre de lits et places : 200 soit 40 lits de plus que dans l’ancien site et 80% des lits en chambre individuelle.
Equipements spécifiques : plateau de balnéothérapie comprenant un bassin 10*12 mètres avec pour accès un couloir de marche, un trèfle (grande baignoire) avec rail pour le transport des patients…, plateau technique de rééducation et de réadaptation (mécanothérapie, physiothérapie, techniques robotiques, simulateur de conduite, atelier cuisine…)

Coût travaux de l’opération : 22 000 000 euros HT
Coût toutes dépenses confondues : 36 000 000 euros TTC
Reprise des terrains du site actuel et prise en charge des démolitions des bâtiments existants par la Mairie du Grau du Roi.
Projet pris en charge au titre du plan national Hôpital 2012 à hauteur de 16 millions d’euros (MAINH, Agence Régionale de Santé du Languedoc-Roussillon).
Assistant Maîtrise d’ouvrage HQE par ADEME, Conseil Général, Conseil Régional à hauteur de 80 % de la dépense au titre des frais d’études.
Le programme comprend notamment l’installation de 180m² de panneaux solaires thermiques couvrant 45% des besoins d’eau chaude sanitaire, la protection des surfaces vitrées exposées du bâtiment d’hébergement, par des casquettes, des brise-soleils et des occultations intérieures, une isolation extérieure réduisant les ponts thermiques et permettant d’avoir une inertie lourde – vitrages U=1,9 W/m2.Kla, la priorité accordée à l’éclairage naturel avec une autonomie de 80% de 8h à 18h dans les chambres et des équipements économes en énergie : chaudière à compensation, plancher chauffant basse température, régulation par façade…
Le projet a reçu un accord de principe d’inscription au programme d’aides Effinergie (ADEME, Conseil Général, Conseil Régional) pour la réalisation d’un Bâtiment Basse Consommation

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.

A Nancy, l’Infiny au service des MICI

En juin 2021, l’Agence nationale de la recherche annonçait le financement de douze nouveaux Instituts hospitalo-universitaires, montant ainsi le nombre d’IHU à dix-neuf avec l’ambition de faire de la France la première nation souveraine en matière de santé à l’échelle européenne. Sur ces douze nouveaux établissements, deux d’entre eux ont obtenu, en raison de “intérêt de santé publique majeur” qu’ils présentaient, le label “IHU émergent ».” C’est notamment le cas de l’IHU INFINY du CHRU de Nancy, officiellement lancé le 7 septembre dernier, et spécialisé dans la prise en charge des MICI.