Rhumatologie : une clé USB entre deux consultations

Grâce aux informations enregistrées par des patients volontaires sur une clé USB, les rhumatologues peuvent suivre de plus près l’évolution des spondylarthrites et polyarthrites entre deux consultations ; un accompagnement assuré dans le cadre d'une recherche clinique.

Grâce aux informations enregistrées par des patients volontaires sur une clé USB, les rhumatologues peuvent suivre de plus près l’évolution des spondylarthrites et polyarthrites entre deux consultations ; un accompagnement assuré dans le cadre d’une recherche clinique.
Les spondylarthrites sont dues à l’inflammation des attaches de ligaments et des tendons dans l’os. Il n’existe à ce jour pas de traitement définitivement curatif pour cette pathologie. Les vives douleurs au dos et au bassin qu’elle entraîne peuvent cependant, depuis quelques années, être soulagées par des biothérapies (les anti-TNF alpha) qui comportent certains risques, et coûtent cher… Leur prescription nécessite donc la meilleure connaissance possible de l’état du patient et de son évolution, même entre les consultations espacées de trois mois au mieux : ces traitements ne devraient en effet être poursuivis qu’en cas de (très) bonne réponse, parfois difficile à évaluer lors d’une seule consultation.
"Grâce à cette technique, nous pouvons espérer récolter 30 % à 50 % d’informations en plus", explique le Dr Jean-Marie Berthelot, rhumatologue, qui précise cependant que « cette expérience n’est que très préliminaire ; l’utilisation de cet outil dans le cadre de la recherche clinique est un plus, mais son acceptation en routine paraît encore aléatoire. L’avenir de la collecte de ces données, surtout dans les phases "critiques" de ces maladies, pourrait finalement passer par un site internet, avec en préliminaire une motivation complémentaire des patients. »
Pour affiner la prise en charge, une trentaine de patients de la région ont accepté de participer, dans le cadre d’un protocole de recherche, à une expérimentation qui consiste à remplir chaque semaine un questionnaire simple et rapide sur les fluctuations de leur maladie et enregistrer leurs réponses sur une clé USB qui leur a été remise. Les graphiques générés automatiquement permettent aux praticiens de visualiser en un coup d’oeil l’activité du rhumatisme depuis la dernière visite, et aux patients de mieux se remémorer les trois mois passés. 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.

Dr Jean-Victor Blanc : « On sort des tabous qui ont trop longtemps englobé les troubles psychiques »

Changer le regard du grand public sur la santé mentale. C’est la mission que s’est donné Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris et auteur du livre Pop & Psy. Et pour déstigmatiser et sensibiliser le plus grand nombre aux troubles psychiques, quoi de plus accessible que d’utiliser les films et les séries. Rencontre.