Robot chirurgical et tumeur ORL, nouvelle indication et 1ère en France

Pour la première fois en France en octobre 2008, un patient souffrant d'une tumeur bénigne du pharynx a été opéré par une équipe de chirurgiens du CHRU de Tours avec le robot chirurgical. Depuis, 3 autres patients ont été traités dont 2 porteurs de tumeurs cancéreuses du pharynx. Les premiers résultats sont encourageants avec des suites post-opératoires simples et une diminution de la durée d'hospitalisation. Le prochain malade sera opéré mi-avril. Il présente une tumeur maligne de l'oropharynx.

Pour la première fois en France en octobre 2008, un patient souffrant d’une tumeur bénigne du pharynx a été opéré par une équipe de chirurgiens du CHRU de Tours avec le robot chirurgical. Depuis, 3 autres patients ont été traités dont 2 porteurs de tumeurs cancéreuses du pharynx. Les premiers résultats sont encourageants avec des suites post-opératoires simples et une diminution de la durée d’hospitalisation. Le prochain malade sera opéré mi-avril. Il présente une tumeur maligne de l’oropharynx.

Après une formation aux USA, le Dr Sylvain Morinière a été le premier à pouvoir débuter la chirurgie robotique trans-orale en France pour le traitement d’une tumeur bénigne de la base de la langue. Depuis 2 autres centres (Lille et Lyon) ont aussi lancé cette activité. L’équipe ORL de Tours collabore avec eux pour favoriser l’essor de cette technologie puisse et la proposer comme une alternative au traitement des tumeurs du pharyngo-larynx.

Actuellement, seuls les patients souffrant de tumeurs bénignes et malignes de petites taille (< 4 cm) situées à la base de la langue, sur l'amygdale, l'épiglotte et au niveau de la partie supérieure du larynx sont opérés par voie trans-orale robotisée. Autre condition : ils doivent avoir une ouverture de bouche suffisante.
Atouts du robot chirurgicale
Innovation technologique, le robot chirurgical permet d’opérer les tumeurs du pharynx en passant par la cavité buccale. Une optique grossissante (jusqu’à 20 fois), en 3D permet d’exposer les régions profondes de la gorge. Deux bras portant des instruments de petites tailles (5mm), extrêmement précis et mobiles dans toutes les directions de l’espace, permettent d’opérer dans la gorge. Ils sont guidés à distance par le chirurgien qui opère dans une console à côté du patient. Un deuxième chirurgien est lui à la tête du patient pour aider (aspiration, écartement des tissus). On évite ainsi une grande ouverture cervicale et faciale qui est habituellement indispensable dans la chirurgie « ouverte » classique.

Epidémiologie des cancers ORL
20 000 cas en France,
3ème cancer masculin après les cancers de la prostate
et du poumon,
90 % des patients sont des hommes,
25 % des tumeurs sont situées dans l’oropharynx

En région Centre
1 200 cas / an dont 220 cancers de l’oropharynx

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.