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Transplantation rénale : un indicateur précoce pour identifier les patients à risque de rejet de greffe

Une étude collaborative internationale de grande ampleur a été menée chez 1 659 patients après transplantation rénale pour déterminer la valeur d’un facteur de risque, prédictif du rejet de greffe.

Une étude collaborative internationale de grande ampleur a été menée chez 1 659 patients après transplantation rénale pour déterminer la valeur d’un facteur de risque, prédictif du rejet de greffe. Cette étude, publiée dans la revue The New England Journal of Medicine. a impliqué deux grands centres de transplantation rénale de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) : les hôpitaux Saint-Louis et Necker, ainsi que l’hôpital Foch à Suresnes.

Les sérums des patients ont été analysés pour leur contenu en anticorps circulants produits contre les molécules HLA du donneur (molécules présentes sur toutes les cellules nucléées de l’organisme et impliquées dans la reconnaissance du soi), et pour la capacité de ces anticorps à lier dans le sérum la protéine du complément C1q. C1q est une protéine de la réponse immunitaire dont l’activation provoque une cascade de réactions cytotoxiques et stimule des réactions inflammatoires nocives.

Les travaux ont révélé que lorsque la capacité de liaison de C1q par les anticorps anti-HLA est détectée dans le sérum, elle est fortement corrélée à la survenue chez le patient du rejet de greffe rénale qui peut se produire dans l’année même qui suit la  transplantation. La liaison de C1 augmente le risque de rejet de greffe d’un facteur supérieur à  4, la perte du greffon se produisant suite à des dommages microvasculaires internes de type inflammatoire considérables.

Un ensemble de travaux qui amène à conclure que « la détection de la liaison de C1q constitue un facteur prédictif précoce fiable qui permet d’identifier les patients à haut risque de rejet de greffe et offre l’espoir d’une nouvelle voie d’approche thérapeutique pour ces patients, comme développer des essais cliniques sur l’effet d’inhibiteurs de la protéine C1 du complément » selon Carmen Lefaucheur et Alexandre Loupy, les deux auteurs principaux de cette étude.

Ont participé à cette étude : les équipes de Néphrologie-Transplantation des Prs Christophe Legendre (hôpital Necker, AP-HP) et Denis Glotz (hôpital Saint Louis, AP-HP) et du Dr Michel Delahousse (hôpital Foch),  les équipes d’Immunologie et Histocompatibilté et Inserm-Université Paris Diderot U-940 du Pr Dominique Charron (hôpital Saint-Louis), l’équipe du Pr Xavier Jouven (coordonnateur de l’étude, hôpital européen Georges Pompidou, AP-HP) du centre de recherche cardiovasculaire Inserm-Université Paris Descartes U-970, ainsi qu’une équipe de transplantation de l’Université de Pittsburgh (Department of Transplantation Pathology, Medical Center, USA).

Source communiqué de la mission communication scientifique, Direction de la recherche – Hôpitaux Universitaires Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal, Saint-Louis

Véronique DUBERNARD, PhD
veronique.dubernard@sls.aphp.fr
Tél: 01 42 38 51 40

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